1. Premier rendez-vous


    Datte: 26/05/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Kittykat, Source: Hds

    Je jetai un regard furtif à mon reflet dans le miroir de l’ascenseur. La lumière blafarde me renvoyait mon visage pâle et cerné, mes lèvres écarlates et mon cou marbré de rouge.
    
    Mon cœur pulsait contre mes côtes tandis que je pressais nerveusement le bouton du quatrième étage. L’envie de faire demi-tour m’étreignait presque autant que la curiosité d’avancer. Finalement, l’ascenseur s’immobilisa dans un grincement métallique et la voix mécanique annonça le quatrième étage. Mon reflet me dévisagea encore un instant puis je fis volte-face et traversai le couloir en trois grandes enjambées. Je m’arrêtais devant une porte en chêne ornée d’une petite plaque métallique indiquant le nom du praticien avec qui j’avais rendez-vous ; je pressai la sonnette du bout des doigts et poussai la porte sans attendre.
    
    Je découvris un long couloir éclairé par des appliques murales qui s’ouvrait sur une petite salle d’attente tout à fait confortable. La lumière de la rue filtrait à travers le fin voilage pastel qui drapait l’unique fenêtre, et je m’installai du bout des fesses dans un petit canapé. La petite pièce était déserte, et une chaîne hi-fi diffusait quelques notes de jazz dans un coin de la pièce ; en guise de lecture, point de magazines tapageurs, mais des recueils de poésie, disposés sur la table basse. Je finis par me détendre légèrement et fermai légèrement mes yeux pour me concentrer sur le rythme de ma respiration, et tenter de juguler mon stress.
    
    Soudain, une main douce ...
    ... se posa sur la mienne, et une voix suave murmura :
    
    - Madame Chapuis, c’est à nous.
    
    Je sursautai et rougis lamentablement à ce contact ; mais le médecin était déjà reparti et traversai déjà le couloir. Je rassemblai mes affaires en hâte et sentis la panique m’envahir, sous la forme d’une chaleur qui mouillait mes aisselles et me chauffait les joues. Mortifiée, je serrai la main du médecin qui m’invita à entrer dans son bureau.
    
    - Merci Docteur, murmurai-je.
    
    - Asseyez-vous, je vous en prie.
    
    La pièce était chaleureuse et décorée avec goût ; la lumière, chaude et tamisée, évoquait le confort d’un feu de cheminée et un grand canapé garni de coussins et de couvertures de laine invitait au lâcher-prise en son sein. C’est avec raideur que je m’assis cependant, les mains posées sur les cuisses et le regard fixement baissé.
    
    - Madame Chapuis…
    
    Je levai les yeux malgré moi.
    
    - Je vous propose de commencer par vous mettre à l’aise. Cette première séance dure généralement entre 2 et 3 heures en fonction du patient. Je vois que vos vêtements ne sont peut-être pas les plus adaptés pour une séance de détente ; j’ai des affaires propres derrière ce paravent, que diriez-vous d’enfiler quelque chose de plus confortable avant de commencer ?
    
    Je rougis de plus belle et acquiesçai sans un mot. Je me levai, contournais le paravent et découvris en effet une pile de vêtements à l’odeur délicate de linge propre : un pantalon de jogging ajusté, un pull en cachemire et de grosses ...
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