Un supplice nécessaire - Histoires de Sexe

Un supplice nécessaire

... suffisamment de bruit, elle va peut-être craquer ?
— Mais comment on le saura ?
— Bof, il suffira que je simule un plaisir certain pendant que tu iras voir ce qu’elle fait.
— Depuis quand tu simules ? insinue Bernard avant de répondre enfin à ses baisers fiévreux.

Ils s’enroulent l’un à l’autre comme deux affamés. Il faut dire qu’ils ont eu beaucoup à faire eux aussi à surveiller cette Diane toute une semaine durant. Et ils n’ont pas trop eu le temps de laisser leurs corps s’exprimer librement, histoire de rester discrets. Ils ont même fait très attention à ne pas dévoiler leur attirance réciproque devant celle qui partageait à son insu le petit hôtel de la place. Ainsi, sans le savoir, leur présence a contribué à retenir les envies solitaires de la belle Diane, alors qu’ils étaient là pour justement surprendre l’épanchement de ces envies.

Catie se penche vers le pantalon de Bernard et dégage fébrilement son pénis déjà bandé. Elle n’en peut plus, il faut qu’elle tienne l’objet de son désir dans ses mains, dans sa bouche. Enfin, elle goûte le membre qui sent l’homme, elle le lèche et déjà il vibre de plaisir devant ses lèvres tandis qu’une petite goutte perle. Elle boit cette goutte comme une assoiffée devant un verre d’eau, puis engouffre la tige dure au fond de sa bouche. Quelques va-et-vient et succions suffisent pour que Bernard laisse échapper un grognement de plaisir.

Mais alors qu’il commence à s’approcher dangereusement de l’instant de la jouissance, ...

... son téléphone portable se met à vibrer dans la poche de son pantalon à moitié défait. Devoir oblige, il se saisit de l’appareil, jette un coup d’œil sur le numéro de l’appelant. C’est Alexandre ! Vite, il rajuste son pantalon, s’excuse rapidement auprès de Catie et se précipite aux toilettes pour prendre l’appel.

— Oui allô, fait Bernard, essouflé.
— Alors comment s’est déroulée la semaine ?
— Ta femme n’a pas fait de bêtises, je peux te l’assurer. Ou en tout cas, c’était extrêmement silencieux et on n’a rien entendu.
— Qui ça on ? Tu n’étais pas seul ?
— Je suis toujours accompagné dans mes missions particulières, si tu vois ce que je veux dire ! dit-il d’un ton complice.

À ce moment, on cogne à porte. C’est Catie justement, qui s’inquiète du départ précipité de son amant qu’elle n’a même pas eu le temps de faire jouir. Il ne serait quand même pas allé se satisfaire tout seul ?

— Bernard chéri, est-ce que tout va bien ? lance Catie.

Bernard s’empresse de boucher le micro de son téléphone, mais apparemment il est trop tard.

— On dirait la voix de Catie, qui est-ce ? demande Alexandre.
— Bon, écoute, je dois te laisser, je te rappelle plus tard, s’empresse de répondre Bernard en se hâtant de fermer le téléphone.

Alexandre reste muet à l’autre bout du fil. Comment serait-ce possible ? Ce n’est pas Catie, elle ne peut pas être là-bas. Elle est infirmière, que ferait-elle avec un détective privé ? Il essayait de trouver mille justifications, mais rien n’y ...