1. Un quart de siècle (2)


    Datte: 28/08/2021, Catégories: Lesbienne Auteur: Karri, Source: Xstory

    ... visage aux traits subtils et délicats et sa taille est pareille à celle de Marion: une vraie guêpe elle aussi.
    
    En voyant cette femme, Marion eut un effet de stop. Elle la contempla, elle, son visage, son buste, ses jambes ; tout cela était d’une rare harmonie. L’aura dégagée par cette personne était celle d’un lion, ou plutôt d’un tigre ; une tigresse prête à traquer, à bondir et à éviscérer ses ennemis jusqu’à ce que tous s’en soient remis à sa clémence.
    
    La femme est assise à son immense bureau fait de bois exotique sur un grand fauteuil de cuir couleur blanche. Ses doigts joints entre eux semblables à des griffes acérées, une jambe apposée sur l’autre et un verre de scotch sur le côté lui donnent un air de "Parrain"; une Marraine de la haute finance.
    
    — Approche-toi, ne sois pas timide voyons. lui dit-elle d’un ton ferme.
    
    Marion s’exécute et s’avance face à sa patronne qui l’observe attentivement.
    
    — Enchantée, moi c’est Frédérique, Frédérique Hartmann ; directrice générale de cette entreprise.
    
    — Enchantée Madame Hartmann, moi je m’appelle Marion. J’ai été envoyée ici par Madame Leclerc et...
    
    Frédérique l’interrompit.
    
    — Je sais qui tu es, pas la peine de me sortir ton pedigree. fit-elle d’un ton amusé.
    
    Frédérique remarqua que Marion avait noté la présence du verre de scotch sur son bureau. A 8h05 du matin, un mardi, cela semblait un peu excessif.
    
    — Ne fais pas attention à ça, c’est exceptionnel. Je sors d’un rendez-vous plutôt pénible avec un ...
    ... imbécile d’actionnaire qui est venu pleurer parce que son dividende était trop peu élevé. Tu y crois à ça ? Le mec empoche quelque chose comme 500 000 billets et il vient se plaindre. On aura tout vu.
    
    Pendant que Frédérique pesta contre tout ce système d’actionnariat, Marion resta très silencieuse, presque obnubilée par son interlocutrice. Depuis que ses yeux s’étaient posés sur ce magnat de la finance, elle n’arrivait plus à penser à autre chose. Le moindre écart de pensée était ramené droit vers celle de Frédérique. Ce n’était pas simplement l’effet du patronat, on aurait dit autre chose.
    
    — Bon ! On t’a expliqué en quoi consistait ton boulot ?
    
    — Euh... On m’a dit que ce ne serait pas vraiment différent de celui que je faisais au secrétariat alors...
    
    — Exact ! Bravo ! 10/10 ! Home run ! s’exclama Frédérique en se levant brusquement.
    
    Voyant la gêne évidente de Marion face à sa réaction, la patronne reprit son calme.
    
    — Excuse-moi, c’est qu’en plus des actionnaires, j’ai mes homologues de Taïwan qui m’ont pris la tête toute la nuit. Du coup, je ne te cache pas que je suis légèrement crevée ce matin.
    
    — Vous avez l’air surmenée Madame Hartmann, voulez-vous que...
    
    — Je t’en prie, Fred. Appelle-moi Fred. Si tu dois être mon assistante personnelle, je ne vais pas supporter d’entendre le nom de ma mère prononcé à chaque instant.
    
    — Bien Madame... euh... Fred. Que faisons-nous aujourd’hui ?
    
    Le premier contact est passé ; Marion a fait connaissance avec ...
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