L'âge ne compte pas - Histoires de Sexe

L'âge ne compte pas

... Prétendre que je n’y suis pour rien ?

— Ah !

Voilà ce que je dis pour ma défense.

— Oui. J’ai pensé que je te manquais comme tu m’as manqué.
— Armelle, je…
— Non, ne dis rien. Écoute-moi.
— On vous laisse, lance Pascal qui entraîne Marie et quitte la pièce.

Ils me laissent avec mon problème. Armelle les suit du regard et reprend :

— Donc, j’ai roulé toute la nuit. Comme je voulais te surprendre, je n’ai pas fait de bruit en entrant. La maison était silencieuse. J’ai pensé que tu dormais encore. Je me suis déshabillée dans le couloir, la porte de notre chambre était fermée. J’ai bien fait attention de ne pas laisser passer la lumière du jour en entrant sans bruit.

« Oh, la là !je pense.Elle a dû surprendre Pascal, et il lui a tout raconté. Je ne peux pas le blâmer. Comment expliquer qu’il était dans mon lit, que la robe de Marie devait traîner à terre… »

Elle reprend en me fixant :

— C’est de ta faute, avec ta manie de dormir dans le noir le plus total.

Je ne comprends pas en quoi les volets opaques et les rideaux doublés que j’ai installés – car j’aime qu’il fasse bien noir, surtout le matin pour m’éviter de me lever trop tôt – sont responsables ?

— Alors je me suis avancée à tâtons. Je t’ai trouvé sur le lit.
— Mais ce n’étais pas moi !
— Mais je ne savais pas. Comment j’aurais pu deviner ?
— Tu as dû avoir peur quand tu as trouvé Pascal.
— Non, je n’ai pas eu peur. Le sexe que j’ai trouvé était le tien. Les soupirs que j’ai entendus ...

... lorsque je t’ai sucé étaient les tiens. Lorsque je suis montée sur toi et que je me suis prise avec le bâton que j’avais créé, je pensais que c’était toi.
— Tu veux dire…
— Oui, je veux dire que c’est avec ton ami que j’ai fait l’amour. Et jusqu’à ce qu’il allume la lampe, je pensais que c’était toi, et lui pensait que c’était sa femme.
— Non… Mais tout de même, tu aurais pu voir la différence.
— La différence ? Mais dans le noir, comment j’aurais pu penser que… En plus, moi – ajoute-t-elle d’un ton sec – j’ai tenu ma promesse, et cela fait des mois maintenant qu’aucun homme ne m’a touchée. Alors permets-moi de te dire que dans ces moments-là, on ne regarde pas de si près.

Un instant j’imagine Armelle arrivant à pas de loup, attrapant la queue de Pascal, la suçant jusqu’à la rendre bien dure et venir s’empaler dessus pour se baiser avec.

— Ça te fait rire ? me dit Armelle alors qu’elle doit voir un sourire s’esquisser sur mes lèvres.

Il faut dire que la situation est cocasse.

— Il n’y a pas mort d’homme, dis-je. Cela partait d’un bon sentiment de venir me voir.
— Tout de même, j’ai couché avec ton ami.
— J’ai bien couché avec sa femme.
— C’est ce que j’ai compris, mais toi tu avais une excuse : te venger de mes infidélités.
— Chérie, tout est oublié. Ces quelques semaines m’ont fait le plus grand bien. J’ai compris ma responsabilité.
— Oui, mais moi…
— Je n’ai pas bien compris comment cela s’est passé, dis-je, un tantinet moqueur. Je vais aller dans la ...