1. I - Liaisons dangereuses (58)


    Datte: 19/08/2021, Catégories: Hétéro Auteur: flyx13, Source: Xstory

    ... verre d’eau cul sec pour accompagner le médoc ; je choisis la tranquillité et je reste chez moi car je ne suis clairement pas en état de faire grand-chose. Je préviens Shama que je ne viendrais pas et l’ai chargée de dire à Florian que je dois aller voir plusieurs clients toute la journée et que donc je ne passerais pas au bureau. Il m’envoie néanmoins un message pour me demander des nouvelles et je mens en lui disant que ça va bien mieux alors qu’au même moment, je suis percluse de douleurs. Je croise les doigts pour que le traitement soit efficace car sinon, je risque de devoir faire un petit stage à l’hôpital, ce que je veux éviter à tout prix.
    
    Durant les jours qui suivent, les douleurs se calment enfin et je peux à peu près reprendre une vie normale ; dans l’absolu, rien ne m’empêche de revoir Florian ou même de coucher avec lui mais la vérité est que toute cette histoire m’a clairement refroidie. Je ne ressens pas d’envie particulière, comme si le sexe était devenu un besoin facultatif alors qu’avant ça, il trustait régulièrement la première place du podium. Je me doute que ce doit être dans la tête que tout se joue mais je n’arrive pas à passer outre ; ma pensée actuelle s’articule ainsi : sexe – pénétration – jouissance – sperme – risque de grossesse – Florian – mensonge. C’est très con, je m’en rends compte, car le plaisir sexuel ne se limite pas à ça mais je n’arrive pas à penser à autre chose.
    
    Cette fois, je n’ai plus l’excuse de mon état de santé pour ...
    ... refuser ses avances et je suis obligée de prendre celle du travail en retard que j’ai accumulé lorsque j’étais malade pour l’esquiver. Il n’est pas bête, il sent bien qu’il y a quelque chose mais pour l’instant, il ne m’en parle pas ; ça me tue de devoir agir comme ça avec lui, deux émotions quasi antagoniques se livrent un combat sans merci dans ma tête, avec d’un côté, mon envie de passer du temps avec lui, et de l’autre, la peur qui me hante depuis cette foutue grossesse. Les nuits que je passe en ce moment sont assez agitées mais cette fois, ce n’est pas dû à des douleurs physiques.
    
    Le fameux jour du verdict est là et c’est avec une pointe d’appréhension que je me rends chez mon gynéco avec le résultat de mes dernières analyses. Il les détaille puis, sans rien me dire, il me demande de m’allonger pour effectuer une vérification échographique ; une fois celle-ci faite, il me dit enfin que c’est bon, le traitement a bien fonctionné et l’œuf n’est plus là. Je pousse un grand ouf de soulagement intérieur, tout ça est maintenant terminé, physiquement du moins car dans ma tête, c’est toujours le bordel.
    
    Lorsque je pars de chez le toubib, une fois seule dans ma voiture, je ressens un mélange de colère et de frustration, colère contre moi-même et frustration d’avoir géré tout ça n’importe comment ; ma vision finit par devenir floue, à tel point que je suis obligée de me garer sur le bas-côté tant les larmes qui remplissent mes yeux et s’écoulent sur mes joues m’empêchent de voir ...
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