Du virtuel bien réel
Datte: 18/08/2021,
Catégories:
f,
fh,
inconnu,
telnet,
Masturbation
internet,
Auteur: FloFlo, Source: Revebebe
La fenêtre de la chambre était entrouverte, laissant filtrer une moiteur encore palpable à cette heure tardive, signe des premières fortes chaleurs d’un été qui s’était pourtant fait attendre. L’immeuble était calme, seuls par intermittence, de lointains bruits d’une vie nocturne parvenaient jusqu’à L., comme une petite ritournelle à laquelle, au fil des heures, elle s’était habituée sans même sans rendre compte, sans y attacher plus d’importance.
Plongée dans la pénombre de son appartement, assise à son bureau, la luminosité blafarde de l’écran de son ordinateur sur lequel elle était concentrée révélait le contour de son visage. Un visage doux, de grands yeux marron, L. était d’une beauté simple non tape-à-l’œil laissant deviner, cependant, une sensualité à fleur de peau renforcée par une petite fossette évanescente au milieu de sa joue charnue. Elle n’était vêtue que d’une simple nuisette de couleur écrue, étoffe délicate en soie ajourée, qui laissait sa gorge et ses bras nus et qui s’arrêtait haut sur ses cuisses qu’elle croisait.
L. appréciait de travailler, ainsi, dans le calme, son esprit ne s’en trouvait que plus vif, ses mots coulaient alors à flots et, de temps à autre, le léger sourire qui se dessinait aux coins de ses lèvres témoignait de sa satisfaction personnelle.
À l’écriture de son énième roman, elle prenait du plaisir à inventer des histoires d’amour, fortes et passionnelles sur fond de Moyen-âge. Il s’agissait cette fois d’un amour interdit entre ...
... une prude demoiselle devant entrer dans les ordres et un artisan de son village, un homme inculte, un peu bourru mais bien bâti. Des romans à l’eau de rose, bourrés de clichés mais qui se vendaient comme des petits pains…
L’air était de plus en plus lourd, sans aucune brise pour apaiser le corps ou l’esprit. L. commençait à transpirer par petites touches. Elle délaissa son travail, alla dans la cuisine sans même allumer, ouvrit le frigidaire pour y prendre une bouteille d’eau. Debout dans le contre-jour artificiel, la transparence de sa nuisette dévoila ses cuisses voluptueuses, ses fesses nues et rebondies.
Elle regagna son bureau et s’y servit un verre d’eau fraîche, se calant confortablement dans son fauteuil. Tout en buvant, elle passa sa main humidifiée sur sa nuque, puis effleura, nonchalamment, sa gorge dénudée. Le contact de sa peau, la fraîcheur de l’eau, ce fut le déclic pour son esprit volatile qui aussitôt s’échappa. Ses yeux cherchèrent au-dehors, dans la nuit, un point où se fixer mais le paysage familier était entièrement enveloppé par la nuit.
Dans un geste machinal, L. se connecta à ce site de rencontres qu’elle fréquentait depuis une semaine, élève non assidue tant elle redoutait bien plus qu’elle n’osait se l’avouer les hommes qui pourraient vouloir lui parler. Trouver l’âme sœur… Un miracle que vantait ce site internet. Et pourquoi pas ? Son quotidien tout dévoué à son travail, qui plus est solitaire, l’avait détournée depuis longtemps de la vie à ...