Conquêtes et Victoire
Datte: 16/08/2021,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
copains,
école,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
jeu,
attache,
yeuxbandés,
glaçon,
mélo,
portrait,
amiamour,
Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... folie, la fréquentation des écoles toujours plus spécialisées, telles que l’on désigne celles où l’administration case les enfants saccagés. Et puis les fugues. La troisième, à seize ans, fut la bonne, si l’on oublie qu’elle exposa aussi Victoire aux mauvaises rencontres que l’on fait en vivant dans la rue.
Enfin, il y eut ce couple de maraîchers, Gérard et Ninette, qui vendaient leurs produits sur les marchés. Ils apprivoisèrent peu à peu l’adolescente, d’abord en lui offrant de quoi manger, au moment de plier la tente et charger la camionnette. Puis en lui glissant quelques billets, pour sa participation plus active à l’installation, au démontage et à la vente. Ils finirent par l’héberger, dans cette maison vide de leurs enfants trentenaires. Victoire y était libre, et elle y était aimée. Elle parle de Gérard et de Ninette, mais c’est parce que les termes de papa et de maman ont perdu chez elle toute couleur. Elle se levait à l’aube, accompagnait sur les marchés ses bienfaiteurs, ravis de disposer dans la soixantaine d’un renfort bien utile, et qui la rétribuaient en conséquence.
De retour l’après-midi, elle dévorait sur le laptop qu’elle s’était offert, les innombrables tutoriels consacrés sur le web au codage, et qui fournissent un apprentissage bien plus rapide et précieux que les bancs d’une école, qu’elle aurait de toute façon fuie. Elle visitait aussi la galaxie des sites de cul, tout particulièrement fascinée, entre attraction et répulsion, par ceux qui ...
... exposaient les hommes et les femmes se livrant volontairement à la douleur, l’humiliation, et parfois même l’abjection. Bientôt elle eut une véritable compétence technique, une vraie valeur marchande. Elle prit congé de Gérard et Ninette, qu’elle appelle encore chaque semaine, et s’installa en ville.
~~oOo~~
Quand Victoire cessa de parler, il était à peine vingt heures, mais elle était épuisée. Je la guidai vers mon lit, l’aidai à se débarrasser du pantalon, à se libérer du pull-over couvrant son t-shirt, décelant enfin les fines lignes blanches des cicatrices courant sur ses poignets. Je la bordai sous la couette, et elle s’endormit aussitôt.
De retour au coin salon, je méditai, souriant de la gravité soudain toute relative de la violence que m’avait imposée Niels, ou tout au moins de ses conséquences. Je ne me sentais plus seulement guérie, mais libérée. Je nettoyai la pile de vaisselle sale, bouquinai un long moment, puis, vers onze heures, me brossai les dents, et me dirigeai vers la chambre.
Victoire s’y était réveillée. Elle me regardait, assise sur le bord du lit, toute trace de chagrin évaporée. Je m’assis à son côté.
— Louise, je n’y connais pas grand-chose, je n’ai jamais éprouvé ce sentiment. Mais je crois bien que je t’aime.
Alors je fis une chose totalement imprévue. J’approchai mes lèvres des siennes, je l’embrassai. Je me débarrassai du peu de vêtements qui couvraient ma peau, je la déshabillai avec la délicatesse qu’on réserve aux nourrissons, je ...