Conquêtes et Victoire
Datte: 16/08/2021,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
copains,
école,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
jeu,
attache,
yeuxbandés,
glaçon,
mélo,
portrait,
amiamour,
Auteur: Amarcord, Source: Revebebe
... révélant que les coccinelles le lui avaient ordonné.
Par-dessus tout, il aimait la lingerie, le plaisir d’offrir rejoignant sa joie de contempler. Il fuyait les sex-shops, détestant les modèles ouvertement sexuels, les culottes fendues, les harnais, les moulants justaucorps de skaï. Il m’emmenait dans les boutiques des plus belles marques, et j’y enfilais les délicates parures, les subtils porte-jarretelles qu’il sélectionnait. C’est leur beauté ingénue, leur merveilleuse simplicité qui achèverait d’offrir à mon corps une insoutenable charge érotique, disait-il.
De retour dans mon flat, chargé des élégants emballages vernis fermés de précieux rubans, il me réclamait aussitôt un nouvel essayage. Je me révélais à lui dans ces tenues plus nues encore que la nudité, troublée à l’avance des moments de pur désir qui s’annonçaient.
Il s’approchait de moi, cerclait mon cou du somptueux collier de perles.
Alors, après m’avoir longuement bue des yeux, il collait sa peau contre mon corps haletant, y promenait lentement ses doigts amoureux, déchiffrait mes charmes comme l’aveugle lit en Braille, entrouvrait délicatement les lèvres de mon sexe encadré par les savantes architectures de dentelle, s’y attardait, fouillant lentement du doigt mon intimité pour achever d’éveiller mon désir, et attirait enfin ma main vers son sexe dressé, en murmurant :
— Je t’en supplie, prends-moi.
~~oOo~~
Pourquoi donc s’obstina-t-il à tout gâcher, et finir même par abîmer l’empreinte ...
... de ces beaux moments d’amour ? Deux ans après notre rencontre, Niels était plus que jamais dans le jeu, mais celui-ci avait cessé pour moi d’être charmant. J’étais épuisée de le suivre, lassée de ces costumes, de ces décors, de tous ces lieux improbables visités le cœur battant. C’est son imprévisibilité qui devenait prévisible. Nous n’étions plus chez Boris Vian, mais dans la version adulte d’une collection enfantine, où la névrose aurait remplacé la naïveté. Ce n’était pas Martine à la plage, Martine prend l’avion ou Martine fait du ski, mais Louise baise au musée, couche sur les toits, s’offre sur les ruines. Je ne me sentais plus qu’un objet malléable, un personnage de fiction, une androïde programmée pour servir sans états d’âme ses visions.
Tout cela, je le lui dis, clairement, en réprimant des sanglots dans ma voix. Je voulais un amoureux, pas un voyeur. Je ne voulais plus de tous ces jeux de cache-cache, plus enfiler de porte-jarretelles, je ne voulais plus de scénarios. Qu’il réserve ceux-ci à sa vocation de réalisateur, à sa production d’images. Et qu’il ose enfin me regarder et m’aimer pour ce que je suis, sans artifices, et pas uniquement au lit. Je lui rappelai un épisode récent, la fois où il m’avait entraînée dans une usine désaffectée, pour y jouer à Charlie Chaplin dansles Temps Modernes. Malgré mes réticences, je l’avais suivi parce que j’aimais malgré tout, je l’avoue, l’érotisme du costume de petit mécano qu’il avait imaginé pour moi : à poil sous une ...