Le premier jour - Histoires de Sexe

Le premier jour

... fois très malheureuse.

Ce matin-là, durant la pause-café, lorsque j’arrivai, les filles parlaient entre elles et se demandaient si les hommes mettaient eux aussi des strings. Il faut dire qu’à cette époque, cette pièce d’étoffe était peu répandue et que peu, voire pas du tout, d’hommes en mettaient. Quant à elles, leurs compagnons le refusaient absolument.

Elles se tournèrent vers moi et me posèrent directement la question de savoir si j’en mettais ou pas. Plongé dans mes pensées – j’étudiais, pour un employé, un dossier un peu délicat de 1% patronal, pour l’achat d’une maison, qui avait du mal à passer – je répondis sans réfléchir que selon le pantalon que je mettais, il m’arrivait de le faire et que j’aimais bien cela.

Puis je me rendis compte de ce que je venais de dire et je piquai un fard car, comme je vous l’ai déjà dit, je suis un peu timide et toujours très gêné pour parler sexe ou dessous.

Cela les fit rire et elles me dirent que je n’avais pas à rougir et qu’elles trouvaient cela plutôt bien et que ma copine avait de la chance d’avoir un homme comme moi.

Je ne dis rien mais croisai le regard désolé d’Aline qui était la seule à savoir que ma copine m’avait quitté.

Après un temps raisonnable pour ne pas leur laisser penser que j’étais fâché, je retournai au boulot.

Environ une heure plus tard, juste avant le déjeuner, j’entendis frapper à ma porte, c’était Aline :

— Je peux te parler Bernard ?
— Bien sûr ! De quoi s’agit-il ?
— C’est vrai ...

... que tu mets des strings ?

Je devins de nouveau très rouge, sous le sourire amusé, complice et bienveillant d’Aline. Peut-être est-ce pour cela et compte tenu de la grande confiance qui existait entre nous que je lui répondis, toujours très rouge :

— Oui, cela m’arrive.
— Et tu aimes bien ?
— Oui.
— Je peux demander quelque chose ? Bien sûr, si tu ne veux pas, ce n’est pas grave et je ne t’en voudrais pas.
— Vas-y.
— Tu veux bien en mettre un et me montrer. Joël a toujours refusé d’en mettre un en disant qu’il n’y a que les pédés qui en mettent. Et j’aimerais beaucoup voir un homme avec un string, voir ce que cela donne. Si tu es d’accord et que tu me montres le tien, je ferai pareil et je te montrerai le mien.

J’étais très gêné par la tournure de notre conversation. Je me serais attendu à tout sauf à cela. Je n’aurais jamais imaginé qu’une femme puisse avoir envie de voir un homme en string.

Aline s’en rendit compte et eut cette phrase qui fut sûrement ce qui me décida :

— Tu sais, si tu ne veux pas, ce n’est pas grave. Je me suis permis de te le demander car j’ai beaucoup d’amitié pour toi. Tu es la personne la plus proche de moi dans la société, j’ai pu apprécier ta discrétion quand j’ai craqué et que je t’ai parlé de mes problèmes et tu as pu apprécier la mienne quand tu t’es confié à moi. Tu as pu voir que les filles n’étaient pas au courant. Alors, je te le demande parce que j’en ai envie et j’ai une totale confiance en toi.

Après cela, j’avais pris ...