1. Colis piégé


    Datte: 07/08/2021, Catégories: f, ff, ffh, fagée, inconnu, Collègues / Travail groscul, fdomine, Masturbation Oral jouet, jeu, Humour hff, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... beaucoup les récupérer. Ce qu’ils contiennent ne regarde personne, me semble-t-il ?
    — C’est que… la pornographie tombe sous le coup de la loi, cher Monsieur.
    — Comment ça, pornographie ? Il s’agit de nouvelles érotiques, expliqué-je le plus discrètement possible pour éviter que les clients qui me suivent participent à notre conversation. Et d’abord, qui peut juger de ce qui est érotique ou pornographique, à part moi ? C’est bien La Poste ici, que je sache, pas le CSA ou la censure bolchevique !
    — Ne vous énervez pas, Monsieur, je comprends votre irritation, mais le règlement reste le règlement.
    — Et il dit quoi, votre règlement ?
    — Que tout envoi suspect peut être ouvert par la buraliste responsable. C’est ce qui a été fait pour votre colis. Lorsqu’il s’agit de livres dont le contenu est discutable, un comité ad hoc doit statuer. Si vos œuvres ne sont qu’érotiques, nous vous les remettrons dans les meilleurs délais.
    — Ad hoc, votre comité, rien que ça ! proféré-je de manière volontairement sarcastique. Et si mes œuvres devaient être jugées pornographiques, vous les brûlez ? Et moi avec ?
    — Je suis vraiment désolée, conclut-elle avec un début de compassion dans la voix. La seule chose que je peux faire, c’est de vous convoquer à la prochaine séance du comité de lecture. Vous pourrez faire valoir vos arguments.
    — Un peu, que je vais me défendre ! Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi…
    — C’est exactement ce que nous attendons de vous, conclut-elle en me tendant ...
    ... un billet sur lequel sont inscrits le jour et l’heure de la réunion, c’est-à-dire, le soir-même vers dix-neuf heures trente.
    
    Je suis trop énervé pour réaliser que quelque chose ne joue pas dans toute cette histoire, ni que la dernière phrase de la bonne femme n’a rien d’administratif. Qu’une censure ait été instaurée pour lutter contre la pornographie, passe encore. En revanche, que la séance à laquelle je suis convoqué soit prévue en dehors des heures d’ouverture des bureaux, ça, c’est surréaliste.
    
    Je ne m’en présente pas moins à l’adresse indiquée au moment voulu. Après de longues minutes perdues à chercher la bonne entrée, je découvre une porte, située à l’arrière du bâtiment. La même fonctionnaire m’accueille, cette fois avec un sourire rassurant et dans une tenue nettement moins uniforme que précédemment. Je réalise alors qu’en dehors de ses rondeurs marquées et de charmants débordements de chair, elle a de très beaux yeux, dans lesquels je découvre une troublante gourmandise. En d’autres circonstances, je pourrais ne pas être insensible cette forme de féminité…
    
    Elle ne me laisse pas le temps de gamberger et me fait pénétrer dans le bâtiment. La jovialité dont elle fait preuve illumine son visage. Pas longtemps. La porte du couloir dans lequel nous nous trouvons se referme automatiquement, avant que ma guide ait le temps d’actionner l’interrupteur de lumière. Nous voilà plongés dans le noir.
    
    — Ah, punaise ! Je n’arrive pas à m’habituer à ce système d’économie ...
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