1. Une impression de déjà vu


    Datte: 07/08/2021, Catégories: fh, plage, voyage, amour, Oral pénétratio, amourdura, Auteur: Poterne, Source: Revebebe

    ... la plage de Cabourg. Le temps est beau, mais frais, un vent d’ouest fait voler les pans de l’imperméable de Flora, elle croise les bras autour de son buste.
    
    — Tu as froid ? Tu veux rentrer à l’hôtel ?
    — Non, c’est trop beau ici.
    — Ce n’est pas la Méditerranée !
    
    Flora se rapproche de moi, je lui passe un bras autour des épaules comme pour la réchauffer. Nous poursuivons notre ballade tandis que mon cœur bat la chamade. N’y tenant plus, je m’arrête, me retourne et la regarde fixement. Ses yeux acquiescent, je me penche pour l’embrasser. Un baiser de cinéma sur une plage, quoi de plus romantique ! En fait de romantisme, la tension érotique est tellement forte entre nous que c’est presque en courant que nous rejoignons notre hôtel. Arrivés dans la chambre, nos vêtements s’éparpillent sur la moquette, c’est accrochés l’un à l’autre comme des berniques sur un rocher que nous écroulons sur le lit. Après avoir reproduit quelques positions du Kâma-Sûtra, nous restons allongés l’un à côté de l’autre à reprendre notre souffle sans parler.
    
    — Tu t’es réchauffée ?
    
    Elle ne me répond pas tout de suite, puis d’une voie songeuse elle me demande
    
    — On a fait une connerie ?
    — Je ne sais pas, mais c’était vraiment bien !
    — Trop ! On a trompé Giulia ? Qu’en penses-tu ?
    
    Je me retourne vers elle, je lui caresse le visage et ses petits seins.
    
    — Je voudrais ne pas y penser, mais en réfléchissant je me rappelle que ma grand-mère avait épousé le mari de sa sœur décédée. ...
    ... C’était carrément la famille qui les avait poussés l’un vers l’autre, c’était normal à l’époque.
    — Les temps ont changé. Nous, nous sommes sûrs d’une chose, on est attiré l’un vers l’autre ! Tu aimais Giulia et moi je suis presque identique à elle. Comme ma sœur et moi on avait les mêmes goûts, tu me plais ! C’est simple, non ?
    
    D’un air dubitatif, je lui réponds,
    
    — Très simple en effet !
    
    Ce qui me trouble, c’est qu’elle à la même voix, le même accent que sa sœur. Pour moi la confusion des sentiments est complète jusqu’au moment où, regardant son corps nu, le désir me reprend. Je me penche sur elle, embrasse son pubis, son ventre et découvre un tatouage, une petite tortue marine sur son aine ! Mon cœur se met à cogner, je me relève d’un coup ! Flora, consternée, me regarde ! Comme un fou, je prends son sac, le fouille et en retirer son portefeuille. J’en extirpe sa carte d’identité et la regarde sous la lumière de l’abat-jour :Flora Galliani nata a Bolzano il 18 Febbraio 1981.
    
    — Frank, donne-moi ce sac, et arrête de flipper ! Ce tatouage, on se l’est fait faire ensemble quand on avait dix-huit ans, au retour d’un voyage aux Maldives avec nos parents.
    
    Je lui rends son sac à main, elle cherche un instant et en sort une enveloppe un peu défraîchie qu’elle me tend. Je l’ouvre et déplie un article découpé dans un journal, mon italien est maintenant suffisant pour en comprendre le principal. Il relate un accident mortel sur l’autoroute Turin-Milan survenu en 2011, « La ...
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