1. Un cocu heureux 10


    Datte: 07/08/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... des conversations. Mais il ne cache pas sa joie de retrouver à ses pieds la belle qu’il a fait jouir.
    
    Il se penche pour bien l’entendre. C’est la tentation en chair. Elle se dandine dans l’eau, fait la planche, se tient à la barre mais bat des pieds, rajuste son haut, tire sur le bas de sorte que le dessin de son sexe est marqué dans le tissu. Si l’autre soir il n’a pas tout vu de son corps, elle lui donne une occasion de faire du rattrapage grâce à ses contorsions. Le bavardage dure. Que complote ma femme en ce moment ? Les deux amants se fixent-ils de nouveaux rendez-vous et est-ce la raison de la mise à l’écart de Léo. Mylène voulait parler librement !
    
    Gérard doit connaître la grande liberté sexuelle accordée par le mari cocu et, à le voir se tordre de rire, il doit se féliciter d’avoir débauché une gaillarde disposée à mettre à profit sans modération sa liberté enfin reconquise après des années de mariage et d‘aliénation. Il faut des salopes pour embellir ses vacances. Il a déniché leur reine. La belle libertine lui promet de bons moments, en toute transparence et sans histoires, ni représailles d’un mari enferré dans un rôle stupide mais si pratique de voyeur. Ce conte de cocu heureux vaut des éclats de rire.
    
    D’un bras Mylène désigne Léo, le cocu en second. Gérard lui adresse un signe amical. Il n’est pas rancunier : elle vient de déclarer à son maître nageur chéri qu’il est son vrai seul amour, que Léo vient après lui dans son cœur, tient un rôle secondaire ...
    ... et sert uniquement à divertir le cocu en chef, moi. C’est ce que j’imagine. Léo est une sorte de paratonnerre. Elle décrit un cercle dans l’eau et m’aperçoit. Elle lève la main, m’appelle. J’ignore ses gestes, je ne veux pas entendre mon prénom sorti de sa bouche hypocrite. Elle dit encore quelques mots à Gérard, me désigne de l’index, attend une réponse et entreprend de traverser la piscine dans notre direction. Je m’éloigne avec Léa vers le bar.
    
    - Jean, attends-moi, Jean !
    
    - Ah ! Mylène, nous vous cherchions. Tu n’es pas avec Léo ? Déjà en bisbille?
    
    - Mais si, regarde, il arrive. Mais vous, où étiez-vous passés ? Nous vous avons cherchés partout. Avez-vous mangé ? Veux -tu que je te réchauffe un plat?
    
    L’occasion est bonne de lui montrer que je peux vivre sans elle.
    
    - Après notre petit déjeuner ici, nous ne vous avons pas trouvés, les réfrigérateurs étaient vides. Nous sommes allés manger à Collioure. Dommage d’avoir profité sans vous d’un cadre splendide et d’une cuisine locale très fine.
    
    Léa est contente de leur faire les dents longues. Mylène encaisse mieux que Léo.
    
    - Ah, le culot ! Nous avons fait les courses, rempli les frigos, nous avons préparé le repas et finalement, las de vous attendre nous avons mangé. Et à vous la belle vie insouciante. Et nous nageons ensemble. Que dites-vous du beau couple que nous formons ?
    
    Elle rate son but, elle voulait créer de la jalousie. En bonne observatrice, Léa s’étonne faussement:
    
    -
    
    - Vous ne nagiez pas ...
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