S'organiser - Histoires de Sexe

S'organiser

... porterez.

Elles le suivent. Ils entrent.

— Bonjour.
— Bonjour monsieur-mesdames. Que puis-je pour vous ?
— C’est pour ces dames, des piercings.
— Oui, quel genre et où ?
— Un sur le capuchon du clitoris et des anneaux en or sur les lèvres intimes.

Ni Anne, ni Valériane ne protestent. Après le choix du matériel à poser, auquel elles participent, le vendeur propose :

— Installez-vous sur les fauteuils. J’appelle mon associée, ainsi ce sera fait en même temps. Carole, peux-tu venir pour des piercings.
— J’arrive dans deux secondes, Pierre, je finis de ranger les cartons.

Elles s’assoient et discutent de ce que penseront leurs maris de ces ornements. Elles arrivent à la conclusion que cela devrait leur plaire. L’arrivée de l’associée met un terme à leurs suppositions. Les deux jeunes femmes mettent les pieds dans les étriers comme chez le gynéco. Pierre et Carole se regardent, mais ne pipent mot. Le spectacle qu’ils ont les étonne. Jamais en plusieurs années de carrière, ils n’ont rien vu de tel. Les sexes congestionnés de leurs clientes ne laissant aucun doute sur le fait qu’elles viennent de baiser, ça ils ont déjà vu. Les fesses rouges aussi, quoique plus rarement, mais le plug dans le cul, c’est une première. Ils se mettent au travail. Anne et Valériane grimacent un peu au moment du percement. L’opération finie, l’homme de l’art donne les explications quant aux soins à faire, aux précautions à prendre et à la durée de cicatrisation. Pour parachever, ...

... Bernard pose un cadenas sur les anneaux et fait faire un paquet cadeau avec les clefs. Il tend ensuite ceux à ces dames en précisant :

— Vous donnerez ça à vos maris. Je pense qu’ils apprécieront. Je vous enverrai les photos, mais là je ne pense pas que ce soit la peine de leur montrer, ils apprécieraient probablement moins.

Leurs clientes sorties, Carole lance :

— J’en ai déjà vu des chaudasses, mais là on tient un record. Tu as vu ce qu’elles avaient dans le cul, et leur sexe, elles ont dû passer la nuit à se faire baiser, et leur popotin.
— Ça, c’est sûr ! Elles ont le feu au cul et pas seulement à cause de la fessée. Je me demande ce qu’elles vont pouvoir inventer pour expliquer ça à leur mari. Parce qu’à les écouter, ce n’est pas avec leur cher et tendre qu’elles ont passé la nuit.
— Et tu as vu le mec qui était avec elles. Il a la cinquantaine. Il doit vraiment être doué pour qu’elles agissent comme ça.
— Ne t’avise pas d’aller vérifier, dit-il en riant
— Mon gros nounours serait jaloux d’un vieux ?
— Non, mais après ce que je viens de voir…
— Idiot, va. C’est toi que j’aime et pour ce qui est des jeux de l’amour tu es très doué.
— Toi aussi.

Ils s’embrassent et seraient volontiers allés plus loin s’ils n’avaient été appelés en boutique.

À la sortie de la boutique, le trio se disperse, chacun retournant dans ses foyers.

Sur le chemin du retour, ces dames retrouvent peu à peu leurs esprits :

— Quelle nuit de folie, dit Anne.
— Qu’est-ce qui nous a ...