1. Noël et Léon


    Datte: 07/07/2021, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail amour, volupté, photofilm, Humour Auteur: agerespectab, Source: Revebebe

    ... ensuite je vais te porter et te déposer dans ta voiture…
    — Mais tu ne vas pas pouvoir me porter, avec en plus nos deux serviettes…
    — Pffou ! Un détail…
    
    Il hèle un garçon à proximité:
    
    — Jonathan ! Un coup de main, s’il te plaît ! Voilà : tu prends ces deux serviettes et tu me suis ; José, tu devrais me dire tout de suite où sont tes clés de voiture.
    
    Elle farfouille de la main gauche dans son sac et lui tend le trousseau. Et c’est parti, il a pris dans ses bras la jeune femme, les clés dans la bouche, et Jojo qui suit avec les bagages et la chaussure qu’il a pu décoincer. Les deux garçons déposent le tout dans la voiture, Noël s’installe au volant et démarre.
    
    José est impressionnée par le calme et le sang-froid de son collègue, mais tout de même, elle intervient :
    
    — Mon cher, tu parais bien sûr de toi, mais où comptes-tu m’emmener ?
    — Ben, aux urgences du CHR, évidement, tu ne comptes pas faire un jogging en arrivant chez toi, des fois ?
    — Mais non, Noël, c’est pas la peine, je vais me masser la cheville avec une pommade que j’ai chez moi, et demain ça ira mieux.
    — Tu plaisantes, tu n’es pas sérieuse, il y a sûrement élongation, peut-être même arrachement osseux, je ne vais pas te laisser dans ces conditions avant d’être sûr que tu peux t’en sortir seule.
    
    Manque de chance, les urgences du CHR sont bondées ; après palabres avec l’équipe de service survoltée, Noël estime à trois heures au bas mot le délai d’intervention.
    
    — Nous foutons le camp, on va ...
    ... aller voir à la Clinique des Tilleuls, je crois qu’ils ont un service d’urgence.
    
    Enfin, vers une heure du matin, il gare la Clio devant la porte de l’immeuble où réside José. Ce n’est pas encore gagné, car l’appartement est au second sans ascenseur, et il lui faut porter la jeune femme, puis faire un second voyage pour ses affaires, tant celles de l’école que tout le fourbi dont la clinique les a dotés.
    
    Il commence à être un peu las, surtout parce que la tension nerveuse s’effondre doucement, mais il se sent au paradis près de sa belle et fait front. Il l’installe confortablement sur son lit, avec deux gros coussins derrière le dos, et déclare qu’il va préparer un repas.
    
    José se cache le visage dans les mains pour masquer l’hilarité qui la gagne. Elle se rend bien compte que c’est idiot, qu’elle ne pouvait rêver infirmier plus dévoué, plus chaleureux, plus vaillant aussi, mais cette envie de rire peut être due à un effet euphorisant de la piqûre ; sa cheville est énorme, violacée, et la radio a effectivement montré un petit arrachement osseux ; un mois de repos complet !
    
    Noël revient un quart d’heure après avec un plateau ; il y a du jambon blanc et des pâtes, du beurre, deux yaourts, une bouteille d’Evian, il semble bien qu’il n’ait rien oublié d’essentiel.
    
    De plus les pâtes sont délicieuses. Ils ont tellement faim qu’ils dévorent tout ; et puis, catastrophe ! La voilà qui se met à pleurer !
    
    — Oh, Noël, renifle-t-elle dans un kleenex, ne fais pas attention…
    — ...
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