1. La pause pipi...


    Datte: 03/07/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Alainylon, Source: Hds

    ... la voiture. Nous avons de la route.
    
    - Tu as raison. Surtout que la nuit commence à tomber.
    
    L’obscurité s’est faite encore plus noire lorsque j’ai déverrouillé les portières du fourgon.
    
    Après seulement quelques kilomètres, Anna a retiré ses chaussures.
    
    - Avec toute cette marche avec des hauts talons, j‘ai les pieds douloureux. Se plaignait-elle.
    
    Elle les a posés sur le plancher.
    
    - Cela t’ennuie si je les mets là ? M’interrogea-t-elle.
    
    - Pas le moins du monde.
    
    La lueur du tableau de bord m’a permis de la voir se masser les pieds.
    
    - Je ne regrette pas toute cette marche. Pas toi ?
    
    - Tu veux dire ce marathon.
    
    - Tu sais un peu près le nombre de kilomètre parcouru ?
    
    - Je n’en es pas la moindre idée. Je dirai un bon dix kilomètres.
    
    - Waouh ! Tant que ça ? Répliquait-elle en levant assez haut ses jambes pour poser ses pieds gainés de résille fantaisie en appui sur le tableau de bord. Dans le mouvement, sa jupe a glissé haut sur ses cuisses de sportive.
    
    - Je tenais tout de même à te remercier pour la journée. Me fit-elle.
    
    - Tu n’as pas à me remercier. Ce n’était pas les ordres, non ?
    
    - Oui c’est vrai. Mais je peux bien de l’avouer à présent. C’est moi qui est rédigée la note et l’ai fait signé par ton chef de service.
    
    - Ah bon ! Tu as fait ça, toi. Tu mérites mon mépris.
    
    - Tu plaisantes ? M’envoya-t-elle.
    
    - Et je peux savoir pourquoi ?
    
    - Un besoin de me retrouver seule avec toi. Pour pouvoir te parler.
    
    - Je pense que tu es ...
    ... contente. Nous n’avons fait que ça durant la journée.
    
    - Pas tout a fait.
    
    - Pas tout à fait ! Qu’est-ce qu’il te faut ?
    
    - Il y a un sujet que je n’ai pas abordé.
    
    - Ne te gêne pas. Je t’écoute. Nous avons devant nous une heure trente pour en débattre.
    
    - J’espère que tu ne vas pas mal prendre ce que je m’apprête à te dire.
    
    - T’inquiète.
    
    - Bon je me lance. Il t’arrive de venir dans mon bureau pendant mon absence ?
    
    - Comment ça ?
    
    - Le week-end par exemple. Les jours fériés.
    
    - Tu veux dire quand les bureaux sont fermés ?
    
    - Voilà !
    
    - Oui, cela m’arrive, pourquoi ?
    
    - Et tu te sers de mon ordinateur ?
    
    - Comment tu sais ça ?
    
    Les yeux fixant l’horizon obscur, comme si elle cherchait son inspiration, avant de laisser tomber :
    
    - Par ce que la dernière fois que tu l’as fait, tu as oublié d’effacer ce que tu avais rédigé.
    
    J’ai senti mon sang se glacer dans mes veines. J’étais mal… très mal, même. Un silence s’est installée dans l’habitable. Seul le ronronnement du moteur se faisait entendre. Elle a fermé les yeux de nouveau. Et après avoir avalé sa salive, reprit la parole :
    
    - Je t’avoue sans honte, que j’ai aimé ce que j’y ai lu. Ça m’a même très émoustillé pour être honnête avec toi. À en mouiller la culotte. M’a-t-elle confiée, sans aucune gêne.
    
    - Waouh ! Ça c’est une confession qui me touche.
    
    - Je peux te poser une question indiscrète ?
    
    - Je t’en prie.
    
    - C’est du vécu ou du fantasme.
    
    - Un mélange des deux. Il m’arrive ...