1. La chambre d'hôtes - 1ère partie


    Datte: 01/07/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Egla-S, Source: Hds

    ... jean vieux comme la guerre, une chemise à la bucheronne. Le voilà ce Raphaël.
    
    Je dissipe vite ma déception et lui offre mon plus joli sourire.
    
    - Egla ? Bonjour je suis Raphaël, bienvenue dans le Sud-Ouest !
    
    - Bonjour Raphaël, merci ! Je suis tellement heureuse ! La maison est pleine ?
    
    - Non, il n’y a que vous les trois premières nuits, 3 autres personnes arrivent vendredi.
    
    - Parfait, je vais pouvoir me ressourcer. Nous sommes loin ?
    
    - Une heure tout au plus, ça doit vous paraître long. Je dois vous avouer que je ne m’attendais pas à quelqu’un d’aussi jeune. J’ai mal jugé votre prénom sûrement.
    
    - Ah, ça m’arrive souvent ! C’est un vieux prénom. Mais je ne suis pas si jeune, je vais avoir 33 ans dans quelques jours.
    
    La route est passée très vite, nous avons parlé de tout, de sa maison acquise après son divorce il y a 6 ans, je lui ai même raconté mon histoire avec William. Je parle toujours trop vite. Une fois arrivés, il me propose de m’installer dans ma chambre et de dîner. Et quelle chambre ! A la fois douce et naturelle, elle est un véritable cocon pour qui souhaite se ressourcer. J’ai déjà hâte d’aller me coucher. Le dîner se passe à merveille, la conversation est toujours aussi fluide.
    
    - Mais dites-moi Raphaël, vous allez avoir du mal à trouver une femme ici ! Vous êtes vraiment isolé !
    
    - Parce que, chère Egla, vous pensez que c’est plus simple à Paris ? Il avait le regard rieur. Ma naïveté semblait l’étonner. Je n’ai nulle envie de refaire ...
    ... ma vie, je suis bien ici, seul avec mes hôtes.
    
    Sa grosse voix m’impressionnait, caverneuse et profonde.
    
    - Vous avez raison. Bon, je vais allez me coucher. La chambre semble délicieuse et me tend les bras. Jusqu’à quelle heure servez-vous le petit déjeuner ?
    
    - 9h30, passez une belle nuit. Ma chambre est au bout du couloir si vous avez le moindre besoin. Ne vous inquiétez pas des bruits, il y a des loups dans les environs mais il y a peu de chance qu’ils attaquent une parisienne !
    
    Je me retrouvai là, dans mon lit douillet. Heureuse. Quel drôle de personnage ce Raphaël me dis-je. Ce physique immense et peu avenant cachait un être très intéressant, ancré dans sa terre, presque d’un autre temps. Il est certes un peu rustre mais je me sens à l’aise et heureuse à l’idée du séjour qui m’attend.
    
    8h, me voilà réveillée. Quelle nuit formidable, j’ai dormi comme un bébé. Mon énergie perdue dans les interminables couloirs du métro revient à moi. Je bien heureuse de la retrouver, j’ai prévu une promenade dans les environs aujourd’hui. Il y a un monastère du 15ème siècle à visiter à 10km. Je décide de rester en tenue de nuit pour aller prendre mon petit déjeuner. Il n’y a personne à part Raphaël et moi.
    
    C’est donc affublée d’un tee-shirt extra large et d’un short rose relativement court, les cheveux en bataille et totalement démaquillée que je descends. Il est là, assis dans un large fauteuil, à lire le journal posé sur son abdomen proéminant.
    
    - Bien dormi Egla ? dit-il ...
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