This is the end
Datte: 29/06/2021,
Catégories:
fh,
handicap,
humilié(e),
vengeance,
chantage,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
policier,
fantastiqu,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... droite qu’à gauche et freine de temps à autre quand je crois qu’un arbre essaie de traverser la route. Je ne suis pas sûr de pouvoir conduire jusqu’au Larzac sans faire courir trop de risques à mes compagnons.
Il va falloir que je leur dise dans quel état je suis…
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Je ne leur dis rien ! Malgré les visions qui persistent, j’oublie de leur parler de mon état, trop accaparé par les spectacles fabuleux qui défilent sous mes yeux hallucinés. Il me semble que Kim me demande si je suis en état de conduire et je lui affirme que oui.
Je démarre et nous partons pour le Larzac en plein milieu de la nuit. La lumière des phares perturbe ma conduite chaque fois qu’elle se réfléchit sur un panneau de signalisation. J’aperçois des formes sur le bas-côté, des lumières scintillantes qui s’élèvent comme des feux de joie. Parfois, des créatures étranges émergent au milieu de la route et je freine brusquement, ce qui me vaut un regard noir de la part de Kim qui a bien compris que je suis toujoursfoncedé et des éclats de rire d’Émile qui, ballotté à l’arrière du Partner, s’amuse comme un gosse.
Nous contournons Saint-Affrique par les petites routes de campagne et, lorsque nous arrivons au rond-point devant le Champion de Millau pour prendre la Route du Larzac, une fourgonnette de la gendarmerie empiète sur la chaussée tandis qu’un conno en bleu joue de la maglite.
Je ne suis pas du tout inquiet ! Cela fait une heure que je me vois rouler sur une bande de sable, les deux côtés ...
... de la route s’étant transformés en mer huileuse. Je comprends que la lumière devant moi n’est pas un esprit céleste, mais un flic au moment où Kim me l’annonce sèchement. Et, si je ralentis, c’est parce qu’elle me l’ordonne.
Le militaire me fait signe de m’arrêter et j’obéis, parfaitement calme, hypnotisé et amusé par la lumière qui jaillit de la lampe-torche.
Ce qui s’est passé avec la flicaille, je l’apprends le lendemain lorsque j’ouvre les yeux sur les terres désertiques du Larzac.
000
Nous avons emprunté un sentier qui nous a conduits sur un vaste plateau de calcaire. Il s’étend à perte de vue devant mes yeux ébahis. Aucune habitation à l’horizon, juste des rapaces qui tournoient dans les airs un peu plus loin.
Je suis assis à la place du mort. J’ai un mal de crâne pas possible et je constate que le tableau de bord n’est plus celui du Partner, mais celui d’une grosse berline. Émile ronfle sur la banquette arrière. Quand je me tourne vers Kim, je remarque des larmes sur ses joues. Ce qui me frappe, c’est qu’elles ne sont pas rouges, mais transparentes comme les miennes ou les vôtres.
— Ça va pas ? demandé-je d’une voix douce.
Elle se tourne vers moi, les yeux rougis par les heures passées à pleurer en silence, essaie d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose, mais les mots s’étranglent au fond de sa gorge. Je l’enlace et la serre contre moi, caressant ses cheveux afin d’essayer de l’apaiser.
Des larmes continuent à rouler sur ses joues. Le silence ...