Rencontre et initiation - Histoires de Sexe

Rencontre et initiation

... visibles. Ils sont, tous les deux, fort avenants, et la conservation qui s’engage lui permet de se détendre.

De nombreux autres couples sont maintenant arrivés, et le maître de cérémonie nous invite à passer à table. Elle charge son assiette et va se poser au fond ; Georges et Katie la suivent. Elle remarque que bien des yeux se braquent dans sa direction, et les personnes la saluent comme si elle était une habituée.

— Vous plaisez énormément, lui glisse Katie à l’oreille.

Elle rougit, très étonnée par l’attrait qu’elle suscite.

— Peut-être parce que je suis nouvelle.
— Oui, bien sûr, mais pas seulement. Vous n’êtes pas la première qui découvre le libertinage, mais certaines n’intéressent personne. Pour vous, ce n’est pas le cas.

La musique est plus forte, et de nombreux couples s’avancent sur la piste.

— Je vous laisse ; il est temps de goûter l’ambiance.

Elle se dirige vers le centre du parquet ; d’autres hommes la suivent et l’entourent. Marie regarde, fascinée, une sorte de parade nuptiale qui se déroule devant ces yeux. D’abord des sourires, puis des discussions, puis peu de temps après elle choisit le panel de ses prétendants qui se rapprochent d’elle, la frottent, la caressent. La piste devient rapidement une zone de haute sensualité où des hommes et des femmes s’explorent, s’excitent.

— Alors, qu’en pensez-vous ?

Georges a haussé le ton pour couvrir le bruit de la sonorisation.

— Étonnant : tout semble calibré pour que l’ambiance monte ...

... crescendo. Cela ne vous gêne pas de regarder tous ces hommes qui veulent lutiner votre femme ?
— Non, bien sûr ; j’en suis plutôt flatté : ma femme plaît toujours aux hommes. Je trouve charmant le terme que vous employez, bien qu’inadéquat. Je dirais plutôt qu’ils désirent la baiser. J’emploie – et je m’en excuse – ce mot un peu cru, mais c’est le seul qui convienne. C’est le plaisir que nous recherchons ici, pas l’amour. Ceux qui viendraient pour cela ne comprennent pas la philosophie du libertinage.

La piste se dépeuple, les couples se dirigent vers l’escalier. Katie est toujours entourée de ses prétendants, et les gestes sont plus équivoques. Marie frissonne devant la sensualité non programmée qui rejaillit de la scène. Elle remarque le plaisir que Katie absorbe par l’intermédiaire des hommes. Georges s’est rapproché d’elle ; elle sent sa chaleur contre son corps et ne le repousse pas.

— Vous voudriez danser sur la piste ?

Marie hésite.

— C’est-à-dire que je ne suis pas sûre que j’accepte d’être tripotée comme une marchandise.
— Cela ne tient qu’à vous de leur refuser toute ouverture, mais – il pose une main sur son genou – je pense que vous ne vous rendez pas compte de l’attrait sexuel que vous émettez dans l’assistance masculine, et même féminine.

Marie se retourne brusquement, étonnée. Pour les hommes, elle avait bien compris ; mais pour les femmes…

— Oui, oui, j’en suis certain. Observez la femme seule, là-bas, dans le coin sombre : elle n’attend de ...