1. Le Prince de Chair Ch. 03


    Datte: 12/06/2021, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byBen_Clover, Source: Literotica

    Pour le prince Arlor, le pouvoir était comme un alcool fort dont l'unique contrepartie n'était pas la gueule de bois, mais la peur de ne plus en avoir. Il en connaissait chaque saveur, mais aucune ne l'intoxiquait autant que celle de soumettre une femme comme la Duchesse Caeda.
    
    Il l'observait en silence, savourant le champ des possibles avant de le moissonner. La belle soutenait son regard de ses yeux en amande comme s'il n'était qu'un vulgaire cancrelat. Sa poitrine se soulevait rapidement alors qu'elle serrait les poings contre les pans de sa robe.
    
    — Approchez, ordonna le prince. Que je puisse vous admirer
    
    Les phalanges de la Duchesse blanchirent légèrement, mais elle obtempéra. L'obéissance devait lui couter, elle qui était si habituée à commander à son personnel et à son armée de flatteurs.
    
    Elle s'arrêta à une foulée du prince. Celui-ci se tenait dans son fauteuil comme sur son trône, les jambes légèrement écartées et les mains sur les accoudoirs. La raideur dans son haut-de-chausse devait être visible depuis le sommet du volcan de la baie Acérée. Et probablement, égaler sa chaleur.
    
    — Plus près, ajouta-t-il.
    
    La duchesse se rapprocha jusque dans l'espace de ses cuisses. D'aussi près, il pouvait sentir la discrète odeur de lilas de son eau de toilette et remarquer les tremblements de ses épaules dénudées. Ah quelle était loin sa confiance affichée pendant le bal. Exhiber son corps n'avait plus rien d'amusant sans la certitude que ses courbes étaient hors ...
    ... d'atteinte.
    
    Comme on savoure un bon vin, Arlor la détailla. Son regard s'échoua pour la millième fois dans le fossé de son décolleté. La confection de la robe donnait le sentiment qu'à chaque mouvement, un sein risquait de s'échapper des replis de soie. Mais cela n'arrivait jamais. Il avait suffisamment observé la Duchesse danser pour en être certain.
    
    Ses mains tremblaient de l'envie de libérer sa poitrine pour la contempler directement, mais il se retint. L'aube était loin.
    
    — Vos seins tombent légèrement. J'imagine que c'est ce qu'il en coute de ne pas porter de corsage pour exciter vos prétendants.
    
    La remarque désobligeante fit tressaillir la jeune femme.
    
    — Votre opinion à ce sujet ne m'intéresse pas, cracha-t-elle, les joues rosies.
    
    — Pourtant, vous aimez être désirée n'est-ce pas? La coupe de votre robe est osée, même pour votre royaume, et je doute que votre père soit à l'origine d'un tel choix vestimentaire.
    
    — Epargnez-moi l'hypocrisie de me faire croire que mes habits sont seuls responsables de vos petits jeux pervers. Me couvrir de pied en cap ne m'aurait pas préservée de vos attentions.
    
    Arlor sourit de plus belle. Elle avait du répondant et visait juste. Rien, pas même le voile d'une prêtresse, ne s'immisçait entre lui et ses plaisirs. Mais, elle n'était pas totalement innocente.
    
    — Essaieriez-vous de me faire croire que vous ne prenez pas plaisir à jouer avec le feu? Depuis que je vous ai fait part de mon intérêt à votre égard, vos robes ...
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