1. Tintin et le mystère de la dame de pique (4)


    Datte: 12/06/2021, Catégories: Divers, Auteur: Yanos, Source: Xstory

    ... et endosse une réputation de fille facile.
    
    — Ce n’est pas le cas, je crois qu’elle teste ses charmes, qu’elle voit qu’elle peut plaire et qu’elle en joue, mais c’est une fille bien, ne vous en faites pas. Voulez-vous qu’on aille lui parler, maintenant que vous êtes plus apaisé ?
    
    — Non non, je ne peux pas aller la voir tant que j’ai ces images dans la tête. Je vais aller faire un tour et boire un verre. Voudriez-vous aller la voir pour lui expliquer que je ne lui en veux pas et que je n’ai pas violenté le jeune homme ? Vous trouverez les mots justes, j’en suis persuadé. Je vous donne mes cartes à jouer, je n’en aurais pas besoin. Gardez-les avec vous s’il vous plaît.
    
    — Très bien Capitaine, vous pouvez compter sur moi. Faites attention à vous, je vous en prie.
    
    Le Capitaine tend les cartes à Tintin et sort de la pièce à son tour. Penaud, il s’éloigne dans le couloir en direction des escaliers. Tintin se tourne vers Milou, témoin impuissant de la scène et lui dit :
    
    — Eh bien, mon Milou : des meurtres sanglants, des mystères, des drames de famille, une femme superbe, mais sans aucun doute criminelle. Ces vacances sont plus éprouvantes que certaines de nos aventures. Espérons que celle-ci ne soit jamais connue de personne.
    
    — Wouaf wouaf, répond Milou avant d’ajouter wouaf wouaf wouaf (Oui, ça, c’est certain, mais je suis content de voir que tu t’intéresses enfin à quelqu’un par contre)
    
    Tintin se dirige vers la chambre de Sélène. Pendant ce temps, le capitaine ...
    ... est sorti de l’hôtel en trombe. Il déambule dans les rues de Londres en fumant sa pipe. Soudain au détour d’une rue, il tombe sur un bar «Au clair de lune » sous-titré de cette précision : « Café français ». Il se dit qu’il a eu son compte d’anglais pour la soirée et qu’il sera mieux avec des francophones. Il pousse la porte du café et se retrouve dans une ambiance typiquement française : la musique, la décoration, les accents, les senteurs... Il a l’impression d’être à Brest, au « café du port ». Cela lui redonne vaguement le sourire. Le bar n’est pas plein, loin de là, mais il décide quand même de se mettre un peu à l’écart des quelques clients, dans le fond. Une petite table ronde fera son affaire. Il s’installe tranquillement tandis que le patron l’observe depuis l’arrière de son comptoir. Ce dernier hurle alors : « Valérie !! Un client à la onze !! »
    
    — J’arrive, répond une voix du fond de l’arrière-salle.
    
    Une femme entre alors dans la pièce principale et s’approche du Capitaine. Elle doit avoir à peine trente ans. Un sourire magnifique égaye son visage tout autant que l’atmosphère générale. Elle a de longs cheveux blonds, ondulés et soyeux. Un regard profond et intelligent. Son corps est fin, une poitrine menue et de belles jambes très fines. Elle porte de jolis escarpins aux talons hauts et fins ; une jupette assez courte blanche et un petit débardeur noir. C’est qu’il fait chaud dans ce bar. Etrangement, par son attitude générale, elle n’est pas vraiment vulgaire, ...
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