Psy et psy et colégram ! - Histoires de Sexe

Psy et psy et colégram !

... pervers.
— Et maintenant ?
— Moins, bien sûr. Je ne suis pas bornée au point de ne pas avoir reconnu l’excitation due à la présence de ce couple.
— Alors ?
— Alors, je sais que j’ai fait une erreur. Mais c’est trop tard pour revenir en arrière. Marc s’est trouvé une autre femme, une maîtresse, et c’est elle qu’il emmène au club. À moins qu’il l’ait rencontrée sur place.
— Il vous a donc avoué aller dans un club.
— Non. Bien sûr que non. Cela aurait été un aveu entraînant une séparation définitive. Non, j’ai suivi son smartphone à la trace sur G…, et une adresse correspond à un club : leBlue Lagoon. D’ailleurs, ce n’est pas loin de votre cabinet. Vous connaissez ?
— Oui, mais vous…

Claire ne me laisse pas le temps de poser ma question, elle insiste.

— Vous connaissez de nom ou vous y êtes déjà allé ?
— Je ne répondrai pas à cette question. Dites-moi pourquoi vous n’avouez pas à votre mari que vous êtes au courant et demandez le divorce.
— Je crois que j’espère toujours qu’il me revienne après avoir jeté sa gourme comme un ado.
— Admettons. Maintenant, abordons le dernier point. À votre description et aux rêves que vous faites depuis, il est évident que votre voisin sur le canapé vous a marqué. Son sexe vous a marqué. Sa taille, en particulier. C’est bien cela ?
— Oui.
— Vous avez connu d’autres hommes avant votre mari ?
— Oui.
— Donc, il devait sortir de l’ordinaire. Je veux dire de votre ordinaire. Maintenant, je vais vous poser une question à laquelle ...

... j’attends une réponse sincère. N’oubliez pas que je peux tout entendre et que je ne juge pas.
— Je vous écoute.
— Est-ce que votre présence ici, loin de votre quartier, chez moi, psy à la peau noire, est expliquée par ce que vous avez vu ?
— Oui.
— L’homme était noir ?
— Oui.
— Avec un sexe qui vous a impressionné. Qui hante vos nuits. Qui sert de déclencheur à tous vos rêves et fantasmes.
— Oui.
— Et vous aviez peur qu’un psy blanc vous juge. Pire, vous classifie comme nympho ou totalement attirée par les Noirs.
— Oui. J’avais honte. J’ai honte de ces pensées malsaines, transgressives.
— Madame, ne soyez pas sectaire. Vous avez été impressionnée par cet homme, par son sexe, d’accord. Mais arrêtez de penser que tous mes compatriotes sont des animaux de foire, juste bon à tringler les Blanches qui ne peuvent être que « détraquées » pour aller avec eux.

Tout en parlant, j’ai élevé le ton et déjà je m’en veux de ne pas avoir su me maîtriser.

— Excusez-moi, Doc…
— David. Appelez-moi David. Non, c’est moi qui m’excuse. Je n’aurais pas dû vous parler ainsi. Vous êtes ma patiente. Écoutez, votre réaction est normale. Cet homme vous a plu, tout simplement. Sa couleur de peau ne compte pas, et s’il a un sexe plus gros que la normale, c’est le cas parmi les Blancs aussi.
— Je vous en prie. Je vous excuse. Votre énervement montre combien vous vous impliquez. Justement, à moi de poser une question et on n’en parle plus.
— Je vous dois bien cela. Mais après, le sujet est ...