1. Dans mes cordes (1)


    Datte: 31/05/2021, Catégories: Erotique, Auteur: Lilidoo, Source: Xstory

    ... de corrida. On dirait une arène. Le sol est de sable. Les lumières dessinent des ombres intenses et mordantes.
    
    Et ce corps… Un Adonis.
    
    Il est couché à même le sol sur le ventre, totalement nu, mais on ne voit pas son sexe. Son torse, masqué à notre vue, est relevé par ses avant-bras sur lesquels il repose. Ses jambes pliées, de façon que ses talons touchent presque ses fesses, sont habillées et maintenues par des cordes.
    
    Une corde est enroulée autour de son bras gauche. Son dos est un tableau de figures en corde fine, les liens passent autour de ses aisselles, le long de ses flans... On dirait un cadran solaire… C’est sublime. Tous les muscles de ce corps sont mis en exergue.
    
    Je suis troublée, sexuellement troublée.
    
    J’aurais presque envie de caresser la photo, comme si cette image était une invitation. Cet homme ainsi mis en scène m’excite terriblement. Et Luc le voit.
    
    Il se penche à mon oreille et me dit « Je crois que je vais être jaloux… » Je souris. Et me dirige vers la photo suivante.
    
    Là je découvre en toile de fond des jambes féminines habillées de bas. On ne voit rien d’autre que ses jambes et ses talons hauts. Au premier plan, un homme assis à genoux de dos. Ses bras sont croisés dans son dos de façon que ses avant-bras soient l’un sur l’autre.
    
    Le schéma qui est dessiné sur son dos par les cordes me subjugue et me fascine.
    
    Outre le fait que ses bras soient liés entre eux, on devine que les cordes entourent aussi son ventre car on les voit ...
    ... disparaitre sur ses flans. Le long de sa colonne vertébrale, en plein centre du cadre formé par les cordes, des nœuds imbriqués les uns dans les autres se succèdent pour former une sorte de natte, semblable à celles que l’on peut réaliser sur le crin d’un cheval. L’homme a la tête baissée. On le devine de profil. Son visage semble si doux. On voudrait passer la main sur sa joue avec tendresse comme sur celle d’un enfant.
    
    Les jeux de lumière sont captivants : les cordes sur la peau du sujet semblent d’une blancheur de craie, les noirs qui habillent la femme en fond la rendent si distante et si présente en même temps… Les contrastes vantent ces deux corps.
    
    Je suis emportée dans cette image. A tel point que je ne vois pas le temps passer.
    
    Nous terminons notre expédition dans le dédale de ces images de corps habillés de corde, sans vulgarité, puis nous excusons auprès de Philippe.
    
    - Alors, votre avis ? me demande-t-il
    
    - Je n’ai pas de mots. Je suis émerveillée. Vos images sont magnifiques, vous montrez la beauté et la complexité des jeux de cordes. Je ne m’attendais pas à ça. Vraiment…
    
    Il semble satisfait de ma réponse et nous le quittons.
    
    Dans le Taxi, je ne décroche pas un mot. Luc est perdu, Il n’arrive pas à me déchiffrer… Je sens qu’il s’interroge. Quand nous passons la porte de son appartement il me demande :
    
    - Alors… Qu’en as-tu pensé ?
    
    Comme s’il venait de défaire la corde invisible qui me tenait muette jusque-là, je me retourne vers lui et dans ...
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