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Un Ange-Démon
Datte: 25/05/2021, Catégories: fh, inconnu, handicap, hotel, amour, noculotte, Oral pénétratio, théatre, Humour Auteur: Radagast, Source: Revebebe
Cela faisait cinq minutes qu’il regardait la jeune femme hésiter sur le bord du trottoir. Elle agitait sa canne devant elle, ne sachant plus guère où elle se trouvait. — Mademoiselle, puis-je vous aider ? — Non, non, j’attends mon mari. — L’heureux homme ! — Je ferai semblant de n’avoir rien entendu. — Désolé, je vous laisse. — Vous me laissez mais êtes toujours autour de moi. — Je ne désire pas vous importuner, mais… — Monsieur, je suis lasse des séducteurs du dimanche ; une femme ne peut plus se promener paisiblement de nos jours ? — Mademoiselle… — Madame ! — Madame, je vous vois marcher près de ce trottoir et mon cœur se contracte à chacun de vos pas. — Pourquoi donc ? — Je crains qu’un rustre ne vous bouscule, qu’il vous fasse trébucher et tomber sur la chaussée. — Mon mari ne devrait plus tarder ; je vous serais reconnaissante de ne plus m’importuner. — Vous lui aviez donné rendez-vous où ? — À l’angle de cette rue. — Et… quelle rue ? — La rue du Dr Mauroy. — Nous nous trouvons sur la place du Général Leclerc. Je vous invite à m’accompagner jusqu’à la terrasse du bar en face, Le Glacier. Votre mari vous y retrouvera aisément et je serai rassuré. — Me promettez-vous de rester courtois ? — Je vous en fais serment. Assis à la même table, l’homme et la femme devisent. — Que désirez-vous consommer ? — Nous sommes au Glacier ? Alors un sorbet aux myrtilles. — De même. — Êtes-vous satisfait, maintenant ? — Très ! — Évitez de me regardez ...
... ainsi, cela me gêne. — Vous êtes tellement belle que je ne puis m’en empêcher. D’ailleurs, comment savez-vous que je vous admire ? — Je le sens, je le devine. — Vous rougissez ! Vous ferais-je de l’effet ? Ainsi rougissante, vous me semblez encore plus belle. — Cessez là ce jeu dangereux, Monsieur ; à mon mari je suis fidèle. — Il ne se trouve point ici. Comme le dit l’adage : « Les absents ont toujours tort. » — Serait-ce votre main sur ma joue ? — Vous aviez une poussière. Votre peau est si délicate que j’envie l’air qui la caresse. — Cette poussière serait-elle tombée sur mon bras que maintenant vous effleurez ? — Il paraît que vous appréciez : vous avez la chair de poule. — Non, la glace me provoque des frissons. — Laissez-moi espérer que mes effleurements vous fassent réagir. — Espérez, Monsieur, espérez, mais ne rêvez point. — Et ainsi, il semble que vous appréciez. — Vous… vous me chatouillez. Que font maintenant vos doigts sur ma cuisse ? — Je vérifie si votre peau… — Je sais, si elle possède la même douceur partout. Des gens nous regardent ; arrêtez là, Monsieur. — Personne ne nous regarde. Ils nous prennent pour des amoureux… Mais vous rougissez de plus belle. — J’ai honte de prêter une oreille à vos billevesées. — J’aimerais vérifier la douceur de votre derme ailleurs que sur vos bras ou vos genoux… — Je ne vous écoute plus. — Sur votre poitrine, sur votre ombilic, vérifier cette fois avec ma bouche. — Je vous en prie, arrêtez de dire de telles ...