Un si gentil petit couple - Histoires de Sexe

Un si gentil petit couple

... qu’elle était allée dans un centre naturiste et qu’elle avait trouvé l’expérience très positive. Personnellement, me préparant à la médecine, je ne trouve pas du tout cela choquant. Une telle expérience ne me ferait pas peur, bien au contraire.
— La semaine prochaine, j’entreprends un voyage de 2000 kilomètres qui va me conduire sur le bord de la Méditerranée. Personnellement, je fréquente des centres naturistes où le nu se pratique en famille. Si cela vous chante de tenter l’expérience, je peux vous y amener tous les deux en auto-stop. Je vous propose donc huit jours de voyage en ma compagnie. Le soir, je fréquente les campings ; pas de problème pour vous, avec votre tente canadienne. Pour les repas, j’ai ce qu’il faut pour cuisiner sommairement dans le camping-car, ou le repas pique-nique en pleine nature. Je vous propose de découvrir des spécialités pas trop chères sur les marchés, en changeant tous les jours, suivant la région. On se partage les frais de repas à tour de rôle, pour vous mettre à l’aise.
— Génial ! me répond-elle. C’est une très bonne idée ! Merci de cette proposition.

Alain ne nous a pas entendus. Le bruit du moteur dans la cabine a dû couvrir ma voix. Valérie se lève et va vite le rejoindre sur la banquette. Je la vois expliquer à son jeune mari ma proposition. Elle semble si heureuse de ce projet de voyage. Alain semble tout pensif. Je sais que ce sera oui, car il ne pourra pas lui refuser un tel voyage de noces. Je les vois s’embrasser de ...

... nouveau tendrement. Nous arrivons à l’entrée de Nantes. Je les conduis à la sortie, sur la route de La Baule. Au moment de les laisser, je leur demande :

— Alors ?
— Eh bien, c’est oui, me répond Alain. Si l’on se gêne mutuellement on pourra toujours s’en aller chacun de son côté. Nous referons alors du vrai stop.
— Alors je serai à cet endroit-ci, lundi prochain à 10 heures précises. Vous verrez, il y aura quand même de l’aventure sans attendre sur le bord de la route. Nous aurons beaucoup de route à faire. Ne vous inquiétez pas de la nourriture, le premier jour : j’aurai tout ce qu’il faut pour pique-niquer ensemble.

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Il est dix heures et j’arrive à l’endroit précis où je les ai laissés sur le bord de la route, à la sortie de Nantes sur la route de La Baule. Il n’y a personne qui attend au bord de cette route. Je suis très déçu au fond de moi-même. Je vais faire demi-tour au prochain croisement et me fais une raison : je vais partir seul.

Ils ont dû me prendre pour un « fada » ou un drôle de type avec une telle proposition. Pourquoi quelqu’un, tout à coup, offrirait-il à des inconnus un tel voyage ? Alain a peut-être convaincu Valérie que quelque chose de bizarre et de pas tout à fait innocent se cachait sous cette proposition. Pourtant, au fond de moi-même, j’éprouvais un plaisir indéfinissable à rendre ces jeunes inconnus heureux pendant quelques jours. Je trouvais qu’ils n’avaient pas eu de chance avec leur accident de ce premier jour de noces. Je ...