Il est temps de tout dire 5
Datte: 18/05/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: SabineG, Source: Hds
Vendredi :
Texto de 8h22 : « dsl belle brune, très oqp auj., impossible de te voir, peut-être demain »
Quel gougeât ! Me jeter aux ordures comme ça, par un simple sms écrit à la va vite. J’aurais dû m’en douter ! Le respect et les hommes ne se croisent que très rarement et en général par un hasard aussi heureux que passager. Je fumais de rage … et de frustration il me fallait bien l’admettre aussi.
Ma douche du matin venait de me rappeler le plaisir coupable, intense et troublant de la veille et dont il me restait des traces gluantes entre les fesses. Je voulais recommencer. Je voulais à nouveau me sentir forcée et pleine. J’avais honte et en même temps je m’en voulais d’avoir attendu si longtemps. Toujours ce mélange de culpabilité et de désir qui m’attise depuis cette fameuse semaine et qui me brule encore aujourd’hui.
Bien décidée à ne pas me laisser abattre je m’habillai sexy, talons, bas, jupe plutôt courte et légère, chemiser laissant apercevoir mon joli soutien-gorge « Maison Lejaby » noir. Le tout sous un petit blouson de cuir un peu rebelle. Vous l’aurez noté, j’avais sauté le pas et consciemment décidé de ne pas mettre de culotte. Je passai la matinée sur la presqu’ile à faire du lèche vitrine et à sentir l’air du temps autour de moi. Et dieu comme ‘l’air du temps’ avait changé en quelques jours !
A chaque instant je pouvais sentir le regard des hommes, leurs sourires, les vibrations animales qui m’entouraient. J’ai même eu droit à un clin d’œil d’un ...
... jeune homme, milieu de la trentaine, pas mal du tout par ailleurs. Un clin d’œil ! A moi ! La femme totalement transparente, frustrée du début de semaine ! Moi la mère de famille bien froide ! J’avais du vraiment changer et je me sentais bien dans cette nouvelle peau.
La journée était ensoleillée et douce, une météo idéale pour mon nouveau « moi ». Repas en terrasse, sourires, « je peux vous offrir un café ? », « non merci » mais partout le charme et le désir. Je me sentais belle et nouvelle. Il était temps !
Texto de 15h47 : « Je peux me libérer, rejoins moi devant la FNAC à 17h, débrouille toi pour passer la nuit, tu rentreras chez toi demain midi. A toute »
Non mais quel salaud ! Pour qui se prend-il celui-là ? Il suffit de me siffler et j’accoure ouverte ?
16h49, j’étais devant la FNAC, impatiente, un peu en colère – juste assez pour préserver un peu de mon self-estime – mais surtout très excitée. Mentir à mon mari était devenu une seconde nature et je ne me sentais plus vraiment coupable. Cette fois-ci je lui inventai une urgence avec une amie proche qui nécessitait ma présence pour la nuit alors qu’elle avait un problème de santé avec son fils ainé. « J’espère que tout ira bien pour elle et pour son fils, c’est bien que tu l’aides. On se voit demain midi, pas de souci, ne t’inquiète pas » me dit-il. Je le remerciai. A moi la première nuit adultère complète !
17h05, personne.
17h12, personne.
« Ah le salaud ! S’il m’a posé un lapin il s’en souviendra ...