Blessure
Datte: 13/05/2021,
Catégories:
f,
ff,
Inceste / Tabou
vacances,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
confession,
Auteur: Kitty Lévine, Source: Revebebe
... Elles dormaient dans le lit de celles où elles s’étaient donné du plaisir. Et j’adorais regarder leur visage, la montée du plaisir uniquement en regardant un visage. Regarder ces rictus, ces râles, la tension du corps et la détente soudaine. Le retour sur terre des yeux après la vague. Et ça, chez les garçons comme chez les filles, cela me procurait des frissons tant j’avais l’impression de partager leur plaisir.
— Tu as du avoir de belles jouissances en te caressant à ces moments-là ! l’interrompis-je.
— Des jouissances, oui ; mais jamais en me caressant. D’ailleurs, je ne me caresse jamais.
Là, j’étais anéantie. Comment une si belle fille, sensuelle et si portée sur la jouissance des autres, arrivait à ne jamais se toucher ? Mystère.
— Tu ne peux jouir qu’en matant, en fait !
— Ben oui… dit-elle doucement.
— Alors viens, dis-je en me levant soudain.
Et je l’entraînai dans la maison, dans une pièce qui devait servir de bureau mais aussi de débarras. Il y avait là un grand miroir. J’approchai un fauteuil et la fis asseoir.
— Je crois que là, tu vas être servie : tu ne pourras jouir de ta vision que si tu te décides à découvrir ton corps…
Elle regarda son reflet dans la glace, celui d’une belle fille semblant sortir des rêves de troubadours médiévaux, et elle dit doucement :
— Hmm ! Pas mal ! C’est vrai que je n’y avais pas songé.
Elle décroisa ses jambes, avança légèrement son bassin.
Je ne bougeais pas, ne voulant pas rompre le charme. Je voyais ...
... mon reflet dans la glace, mais elle l’intégrait juste dans le décor de ses fantasmes quand elle vit une main s’approcher de son buisson, écarter ses lèvres une à une, avancer une nouvelle fois son bassin pour mieux écarter ses jambes. Son autre main enveloppa son sein gauche, frôlant son téton d’une exquise caresse circulaire. Soudain, la main exploratrice se fit pieu, pénétrant sa caverne de doux allers-retours, provoquant quelques mélopées gutturales brèves mais émouvantes. Puis, son regard fixé dans la glace, elle changea de tactique et revint en surface frotter son clitoris doucement, puis plus vite, en tremblant dans le silence de la nuit. Très rapidement, et très soudainement, un orgasme salvateur emportant les digues d’années de frustrations l’emporta dans des convulsions impressionnantes, tout autant du silence qui rappelait ces années de voyeurisme discret qu’elle n’avait pas encore réussi à expulser.
Elle posa sa tête en arrière et ses cheveux vinrent caresser mon ventre. Voulant l’accompagner dans son retour sur terre, je posais mes mains sur ses épaules quand elle eut un sursaut, se leva en se retournant et me lança, assassine :
— Ne me touche pas, sale gouine !
Puis je vis ses yeux effarés, sa mine défaite, et elle tourna les talons et disparut vers les chambres.
Je restai un instant, face à mon image dans une glace reflétant un fauteuil vide, et qui fut incapable de me renvoyer les larmes d’incompréhension qui coulaient soudain de mes yeux. Pourquoi ...