1. La fleuriste


    Datte: 11/05/2021, Catégories: fh, jeunes, Collègues / Travail forêt, entreseins, Oral occasion, Auteur: Petite futée, Source: Revebebe

    Depuis toute petite, j’ai toujours rêvé d’être fleuriste. Les fleurs sont mon univers, je ne résiste jamais à la tentation de faire un bouquet, même avec de simples fleurs des champs mêlées de feuillage ou brins de blé. Leurs parfums m’ont toujours envoûtée, et mon nez est très sensible à toutes odeurs plus ou moins délicates.
    
    J’ai donc fait mon apprentissage, dans beaucoup de domaines… mais pour l’instant, c’est de fleurs que je parle.
    
    Puis, l’occasion s’est présentée, il y a un an, ma patronne, prenant sa retraite, m’a proposé de reprendre son affaire pour une poignée de cerises. J’allais avoir ma propre boutique et faire comme bon me semblait pour les compositions et décors du magasin car Madame X était de la vieille école et il m’arrivait parfois de vouloir la quitter car je ne pouvais exprimer mon art.
    
    Après un relookage total du magasin, et du style floral, je me suis fait une clientèle. L’ancienne, m’est restée fidèle et de nouveaux visages me sont apparus petit à petit, car je me suis fait une renommée. Mon dynamisme et mon sens du commerce ont fait parler de moi.
    
    J’ai maintenant une employée, Julia, avec qui j’étais à l’école des fleuristes et un apprenti, Tanguy. Il a 18 ans, et après un cursus scolaire littéraire, il a préféré faire de l’artistique, beaucoup moins ennuyeux selon lui. Notre quotidien navigue entre mille et une senteurs.
    
    Nous sommes vendredi, c’est le jour où l’on prépare les bouquets et compositions destinés à la vente du magasin. ...
    ... Comme chaque fin de semaine, j’aime m’habiller de manière plus féminine. Ce matin aucune livraison en vue, je décide donc de mettre une petite jupe vert bouteille, un chemisier ouvert par un lacet sur mon décolleté, des bas et mes bottes. À mon arrivée, Julia et Tanguy ont commencé à sortir les fleurs sur le trottoir, je leur donne donc un coup de main avant de regarder la liste des commandes pour le week-end. Le téléphone se met à sonner.
    
    — « Arums et Délicatesse », bonjour.
    — Bonjour Claire, c’est Monsieur de Reminy,
    — Ah ! Monsieur de Reminy, vous êtes de retour en France ?
    — Oui, depuis hier, et c’est la raison de mon appel, car j’ai besoin de vos talents de décoratrice.
    — Bien-sûr Monsieur, ce serait pour quand ?
    — Demain. J’organise une fête pour les 18 ans de ma fille, dans notre manoir au bord du Loing, vous êtes déjà venue, je crois !
    — Oui, Monsieur, tout à fait. Demain, vous dites ! Vous désirez quelque chose de particulier ou vous me faites confiance.
    — Ma chère Claire, vous prévenant la veille, je crains ne pouvoir faire le difficile, mais je connais vos talents en la matière, vous avez carte blanche. Les festivités se tiendront dans la salle de réception, ainsi que dans le jardin d’hiver attenant. Les invités arrivent à partir de 19 heures.
    — Très bien Monsieur de Reminy, merci beaucoup de votre confiance et à demain.
    — Au revoir Claire, à demain.
    
    Alors là, c’était le bouquet, autant de compositions florales à faire pour le lendemain et pas le temps ...
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