L'ami d'enfance
Datte: 09/05/2021,
Catégories:
fh,
amour,
pénétratio,
conte,
Auteur: Jade.E, Source: Revebebe
... vendredi soir à la campagne, la famille Mavent nous accueille chaleureusement. La soirée est placée sous le signe de l’humour, les enfants sont aux anges et mon envie d’Antoine est à son maximum pour mon plus grand désespoir.
Le samedi matin, les enfants pètent le feu et veulent aller voir les animaux à la ferme voisine. Nous leur demandons de patienter car nous devons d’abord aller faire des courses. Mon mari soumet une idée qu’il doit trouver absolument géniale, moi pas. Anne n’a pas envie de marcher et encore moins d’aller au village et Bruno non plus. Il décide donc qu’Antoine et moi nous nous chargerons des courses et Anne et lui emmèneraient les enfants voir vaches, moutons, cochons et poules.
Tous sont ravis de cette suggestion, je me plie donc sans rien dire à l’avis général. Je pars panier sous le bras avec « mon fruit défendu » au village. Au bout de cent mètre, Antoine me demande :
— Tu n’as pas l’air ravie d’être avec moi.
— N’importe quoi, pourquoi tu dis ça ? osé-je lui dire crânement.
— J’ai l’impression que je te perturbe, me trompé-je ?
— Si on pouvait éviter ce genre de sujet Antoine, ça m’arrangerait.
— Il se passe un truc lorsque nous sommes ensemble, ne me dit pas que tu ne t’en es pas rendue compte.
— Si réponds-je honnêtement, et je t’avoue que je ne comprends pas, je suis très heureuse avec Bruno, je l’aime, j’ai tout ce dont une femme peut rêver mais il est vrai que ta présence me trouble et je ne sais expliquer pourquoi.
Jusqu’au ...
... village, nous avons discuté de notre attirance l’un pour l’autre. Cette conversation devait avoir lieu. Antoine est quelqu’un d’intelligent. Je ne connais pas l’avenir mais d’avoir pu lui parler m’a fait un bien fou. Nous avons envie l’un de l’autre mais nous respectons nos conjoints, jusqu’à quand ?
Il n’y a pas de sentiment amoureux entre nous, nous le savons et cela quelque part nous rassure. Nos corps seulement nos corps s’attirent.
Une fois les courses faites, nous nous attablons à un café pour prendre un verre. Nous parlons de nos vies, de nos familles, la discussion est légère.
Mon mari me téléphone pour savoir où nous en sommes. Je lui dis que nous prenons un verre sur la terrasse du seul café du bourg et que s’ils veulent tous nous rejoindre nous les attendons. Il propose à la maisonnée une virée au village qu’ils acceptent.
Avant l’arrivée de notre petit monde, Antoine me demande :
— Est-ce que tu crois qu’un jour nous coucherons ensemble ?
— Je ne sais pas, réponds-je, je ferais en sorte que ça n’arrive pas mais au fond de moi je pense que nous le ferons.
Il pose alors sa main sur la mienne, nos regards se croisent et tout simplement il dépose un baiser sur mes lèvres. Un silence s’instaure alors, une plénitude est dans l’air, nous sommes heureux d’avoir pu partager notre désir l’un de l’autre même si ce n’est que par les mots. Mes lèvres brûlent du contact presque éphémère des siennes. Je suis perdue dans mes pensées lorsque le reste de la troupe ...