Le garde du corps - Fin
Datte: 23/04/2021,
Catégories:
fh,
ff,
frousses,
Collègues / Travail
uniforme,
amour,
Oral
policier,
Auteur: Starpom, Source: Revebebe
... les musiciens jouent moins fort, Marlène accompagne le chœur improvisé… Terrible !
J’envoie un SMS à François.
Quelques instants plus tard, sa réponse :
Le rock se termine sur un solo de guitare électrique, un truc démentiel. Pas à dire, ils ont du talent, les musiciens de Marlène.
Hop, enchaînement, la quatrième, un de ses plus grand succès. Le public hurle son bonheur… C’est cette chanson qui l’a rendue célèbre, on l’entendait en boucle sur toutes les radios.
Ah, ça fait du bien, un peu d’air frais… UN PEU D’AIR FRAIS !
Je fais demi-tour, je me rue vers les portes. Elles sont toujours fermées. Je fonce dans le petit bureau. Personne !
Je regarde partout. Rien. Je teste les portes. Une s’ouvre. Elle a été fracturée.
J’enfonce fébrilement mon contacteur PTT.
— FLO - ALERTE ALERTE ALERTE
— REÇU
Je cours vers la scène, en regardant de tous les côtés. Je manque de m’affaler à cause des câbles qui serpentent de partout. Là-bas, au bout du couloir, une silhouette noire. Ce couloir donne d’une part sur la régie technique latérale, et d’autre part sur le tunnel qui passe sous la scène. Je dégaine mon Glock.
En courant, je heurte une Fly Box. Elle tombe par terre. La silhouette se retourne, une lueur brève. Je me laisse tomber au sol, roulé-boulé sur mon élan, je me relève, arme dans l’axe de ma vision. La silhouette a disparu. Je n’ai pas vu de quel côté il a tourné.
Je rentre dans l’embranchement, arme au poing, accroupi pour offrir une cible ...
... plus petite. Droite. Gauche. Personne.
Je rentre dans la régie, arme au poing. Il n’y a que l’ingénieur du son, qui me regarde, éberlué. Putain, il est passé où. Il a pris l’autre côté, vers l’accès qui passe sous la scène, à tous les coups.
— FLO - COULOIR SOUS SCÈNE
— REÇU
À travers le fenestron de la régie, je vois Marlène qui chante. Tiens, elle n’a pas mis sa tenue qu’elle m’avait montrée, elle est en tenue science-fiction toute blanche.
Si Harold passe sous la scène, il va se retrouver de l’autre côté, nous aurons Marlène entre nous. Pas à hésiter.
J’ouvre à la volée la porte de la régie, je rentre sur la scène. Je passe devant le clavier de Denis. Marlène est devant moi, à cinq mètres. Il faut que je la mette en sécurité. Je bondis, l’attrape dans mes bras, la fait pivoter pour me mettre entre elle et la menace, lui faire un rempart.
Je la force à se baisser, et la pousse vers la régie. Le public gronde, les musiciens arrêtent de jouer.
Bing ! Le porte-partition de Denis vient de voler en éclat. On est sous le feu ennemi. Je me laisse tomber en entraînant Marlène. Je me retourne en vol pour atterrir sur le dos, elle me tombe dessus. J’ai le souffle coupé quelques instants. Je roule, pour me mettre sur Marlène.
Je fais demi-tour, me relève. Je me mets à genoux, arme en batterie, et me redresse prudemment. Les lumières de la scène ne facilitent pas ma vision, ça clignote de toutes les couleurs, il y a des stroboscopes…
Bing !
Une balle vient ...