1. COLLECTION ZONE ROUGE. Mes origines allemandes. Saison II (7/10)


    Datte: 19/04/2021, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... c’est que j’étais obligée de tapiner.
    
    Maman a téléphoné chez ma copine et comme la veille derrière la porte entrouverte, j’ai pu entendre la suite de son récit.
    
    Elle parlait du moment où Ingrid et sa mère avaient récupéré la mitraillette à la grosse teutonne.
    
    - Où j’en étais, Serge, te reste-t-il de ton petit blanc, j’ai la bouche pâteuse, il faut soigner le mal par le mal.
    
    - Rien à craindre, j’ai remonté un jerrycan de 10 litres, j’ai rempli les bouteilles elles sont au frais.
    
    Il est bon ce petit Alsace que je fais venir de la frontière de ton pays belle-maman.
    
    - Merci à la vôtre.
    
    À oui, la grosse, elle nous suppliait de ne pas la tuer, qu’elle nous donnerait tout ce qu’elle avait.
    
    Nous avons su qu’elle avait de l’argent caché dans une boîte dans sa cheminée.
    
    Ingrid la fait asseoir sur une chaise et lui a fait signe de se taire avec son doigt tout en faisant un autre signe beaucoup plus agressif vers sa gorge le couteau en main.
    
    Immédiatement les cris qu’elle poussait se sont transformés en petits pleurs.
    
    Maman a expliqué à la femme que nous ne lui voulions pas de mal et que nous nous étions échappées d’un bordel près de Cologne.
    
    Nous lui demandons où nous nous trouvons et nous apprenons que nous sommes près de Düren et que Cologne, Köln en Allemand est à environ 50 kilomètres.
    
    J’avais l’impression d’avoir marché dix fois plus, malgré Ingrid qui semblait avoir le sens de l’orientation, nous avions dû tourner quelquefois en ...
    ... rond.
    
    Olga comme elle s’appelait vivait dans cette ferme hors de la ville et le chemin de terre la laissait retirer du monde, car sa ferme ne pouvait être vue que par vue aérienne, sinon les arbres la protégeaient.
    
    Souvent lorsqu’elle était dehors, elle entendait passer sur la route des convois arrivant du front ou allant aux fronts.
    
    Les combats se rapprochant la terrifiaient, ayant des animaux à nourrir, à ce sujet, elle nous a dit qu’il lui avait été impossible de faire les foins l’été dernier et qu’il était temps qu’elle puisse remettre ses bêtes aux prés, celui dans la grange étant la fin.
    
    Grâce à ce retrait la protégeant, elle avait échappé aux réquisitions mais surtout aux pillages.
    
    Ces animaux ne lui avaient pas été enlevés comme une autre ferme d’amis qui mal placé en bord de route ont été volés par des groupes de soldats déserteurs.
    
    C’est auprès de l’un d’eux quelle a récupéré la mitraillette.
    
    Un soldat était venu mourir devant sa porte, ayant reçu une balle par un compatriote qui était chargé de tirer sur tout déserteur repéré et qui n’avait réussi qu’à le blesser.
    
    Elle avait essayé de le soigner, mais il avait perdu trop de sang.
    
    À son avis la guerre était perdue, car ce déserteur était porteur de la croix de guerre pour bravoure au combat.
    
    Que des soldats de cette valeur décident de fuir, cela montrait le degré de défaitisme qui s’était emparé des troupes même d’élites.
    
    Elle l’a enterré sous les arbres et a gardé l’arme.
    
    Elle nous a demandé ...
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