Réveillon - Histoires de Sexe

Réveillon

... quitté ! Cela ne peut être que lui.

— Si tu n’es pas monté, tu étais où ? On vous a cherchés et Julien vous a bien vus prendre l’ascenseur.
— Toi, tu m’as vu ?
— Non, les autres me cachaient… Il est plus grand !
— Nous étions dans la serre d’hiver.
— Il y a une serre ?
— Oui. Armelle est déjà venue. Après la farandole, elle ne se sentait pas bien, elle étouffait et on a été dans la serre.
— Mais tu mens. Julien vous a vus.
— Peut-être, mais pas toi.
— Non ! Mais… je ne suis pas folle… Il y avait bien quelqu’un à côté… avec la voix d’Armelle… Et ces cris, ces gémissements que j’ai entendus…
— Chérie…

Max s’approche de moi, me prend dans ses bras.

— Je te jure que jamais, jamais je ne suis monté dans cette chambre.

Je commence à avoir conscience de mon erreur. Que peut-être avec l’alcool j’ai imaginé cette voix, bâti tout un scénario, poussé par Julien trop content de l’aubaine.

— Oh, mon Dieu ! Chéri qu’est-ce que j’ai fait ? J’étais tellement persuadée que tu me trompais… que moi j’ai… C’est affreux… j’ai honte… honte de ce que j’ai fait… honte d’avoir douté de toi… Si crédule au point d’entendre des voix…

Je suis dans les bras de Max. Il ne me repousse pas, pourtant je viens d’avouer que j’ai couché avec Julien, cette capote en est la preuve. Et je ne parle pas de cette humidité qu’il peut comprendre comme la mienne, preuve d’un plaisir maintenant coupable, mais si fort sur le moment…

— Je ne pense pas que tu as « imaginé » cette voix et ...

... toutes ces marques de plaisir.
— Mais comment ?

Il réfléchit. Il me relâche.

— Regarde-moi. Je te crois… Essaye de te rappeler. Après l’ascenseur ? En montant ? Dans le couloir ?

Avant d’entrer dans notre chambre ?

— Mais pourquoi ?
— Essaye.
— Mais rien. Julien est monté pour vous retrouver. Vous étiez déjà dans le couloir, il est revenu. Il voulait attendre, mais je voulais monter pour… enfin tu vois, je commençais à avoir des doutes…

Un silence. Je sens son regard.

— Si, je me rappelle il a juste appelé Armelle, mais elle était sur répondeur.
— Bingo.
— Quoi Bingo. Ce n’est pas un jeu !
— J’ai compris comment il a fait.
— Mais fait quoi ?
— Faire croire que sa femme était dans sa chambre. Te faire imaginer que nous y étions vraiment, comme il a voulu te faire penser.
— Quel intérêt.
— Mais c’est évident. Écoute. Il n’a pas composé le numéro d’Armelle, il a juste composé un code pour déclencher un haut-parleur dans sa chambre.
— Un haut-parleur ?
— Oui, une enceinte son, si tu préfères. Une enceinte et le fichier qui va avec. Un fichier avec sa femme enregistrée pendant une scène de baise.
— Mais pourquoi…

Soudain je comprends.

— Il n’y avait personne. Juste une bande qui passait… Sa femme qui… pour me faire croire que…
— Mais oui.
— C’est diabolique.
— Diabolique, pervers, mais très malin. La preuve…
— Max. S’il te plaît.
— Rassure-toi, Chérie, je comprends. Mieux je comprends tout maintenant.
— Tu pourras me pardonner ? J’ai des ...