Test de paternité - Histoires de Sexe

Test de paternité

... Philippe ?
— Il n’en saura jamais rien. Trop heureux de cette paternité inespérée, il ne posera aucune question.
— Et si tu tombes une nouvelle fois enceinte ?
— Le contrat prévoit des orgasmes, pas obligatoirement des éjaculations. Mais si cela devait arriver, ce serait bonus. Pas de conséquences financières supplémentaires, c’est promis.

Je me pince et cherche la caméra cachée. Sans succès. Je suis piégé par où je n’ai jamais péché. Mais j’ai perdu toute force de me rebiffer. Et surtout, je ne vois aucune issue, à moins de me lancer dans une longue procédure que j’ai peu de chances de gagner. La justice n’envisage que rarement l’Immaculée Conception comme circonstance atténuante. Où il y a bébé, il y a eu giclée de sperme. Et où il y a eu giclée de sperme, il y a paternité. Point barre.

Giclée de sperme ? Mais putain, c’est ça la clé du problème ! Si elle est enceinte de trois mois, cela date de cette folle nuit où Estelle m’a vidé en un tour de main, avant que je m’endorme comme une masse contre son flanc. Je me souviens maintenant du sperme séché sur son ventre et ses seins à notre réveil. Christine est assez folle pour avoir suivi nos ébats et profité de l’abondante semence déposée sur Estelle.

— Quel âge, le bébé ?
— Trois mois. Quelques souvenirs te reviennent enfin ? Tu nous revois fougueusement enlacés ? Moi, en tout cas, je me souviens de tes gémissements de plaisir au moment où tu t’es lâché. Je n’avais jamais vu un mec jouir aussi longuement, ni ...

... aussi abondamment. Ça fait monter des trucs dans l’échine une telle expérience.
— Sauf que c’est Estelle qui m’avait fait jouir, pas toi. Tu t’es inséminée, hein, c’est bien ça !
— Ne fais pas l’enfant. Ce genre de chose ne réussit que dans les mauvais romans. Dans la vraie vie, il en faut plus pour féconder une femme. Demande à Philippe, ça faisait des mois qu’on essayait. Allez, assume ton moment d’égarement lors de notre dernière fête et signe. Tu verras, je saurai me montrer reconnaissante, je te ferai prendre goût à nos cinq-à-sept.

J’ose enfin lever les yeux sur Christine, histoire de faire face à mon bourreau avant l’exécution. Malgré l’énormité de ses exigences, et son cynisme, je découvre une immense tristesse sur son visage.

Cela ne suffit pas pour un sursaut de colère. Le syndrome de Stockholm me paralyse, le désespoir de cette garce inhibe ma rage d’être mis aux fers pour le reste de mon existence.

Incapable de résister à ce tourbillon d’émotions contradictoires, je signe le second contrat sans cesser de la regarder. Ses lèvres tremblent, ses yeux sont rouges. Alors qu’elle gagne sur toute la ligne, qu’elle s’assure les services d’un amant pas trop maladroit jusqu’à un âge respectable, elle est au bord des larmes. Toutes les frustrations qui l’ont poussée à ces actes insensés la submergent.

Je décide de jouer son jeu pourri jusqu’au bout, jusqu’à l’insupportable. Je vais la faire jouir par tous les moyens possibles, mais jamais je ne lui donnerai la ...