Le commencement de la fin - Histoires de Sexe

Le commencement de la fin

... dirige vers la Terre à grande vitesse.

Gladys s’était pelotonnée contre Susan, ses mains partant en reconnaissance. Les paroles du computer stoppèrent net sa progression. Ses doigts se refermèrent sur la hanche de l’Italienne. Ses ongles se plantèrent nerveusement dans la chair tendre.

— Dans combien de temps sera-t-il là ?
— Cela dépendra de sa décélération, madame Venabili.
— Donne une fourchette d’après les éléments que tu as.
— Un instant, madame Venabili.

Douze secondes plus tard :

— Douze heures + ou - deux. Je suis désolé de ne pouvoir être plus précis, madame Venabili.
— Nous, on a mis quinze jours ? intervint Gladys. Bonjour la vitesse. Tu es sûr, Multi ?
— Cette estimation repose sur les mesures de sa vitesse actuelle et de la décélération constatée depuis sa détection, madame Dellemarre.
— Tu crois que ce sont des extra-terrestres ? demanda Gladys
— Au point où on en est, ça peut être n’importe quoi. Pourquoi pas des anges du Dieu ?
— Qu’est-ce qu’on fait ? Faut prévenir les garçons.
— Bonne question ! On va se planquer. Multivac, tu vas te débrouiller pour que la Lune soit toujours entre nous et ce foutu vaisseau.
— Ce sera fait, madame Venabili.
— Tu crois qu’ils nous ont déjà repérés ?
— J’en sais rien, Glad, mais il faut que nos hommes reviennent le plus rapidement possible.

Susan était déjà debout et enfilait son intégrale sur son corps nu.

— Multivac, communication immédiate avec Explorateur 1.

L’image de Danilo apparut sur ...

... l’écran alors qu’elle finissait de scratcher sa combine. Sans aucune fioriture avec un rien de brusquerie, il questionna :

— Qu’est-ce qui se passe ? Où est Gladys ?
— T’en fais pas pour elle, elle s’habille !
— Alors ?
— On a de la visite.
— Précise !

Elle le mit au courant et lui rendit compte des décisions qu’elle avait prises. Il approuva tout en lui faisant remarquer les inconvénients. Être totalement derrière la Lune ne leur permettrait pas de suivre la progression du vaisseau inconnu. Il concéda cependant qu’ils n’avaient pas d’autres choix. Il préféra ne pas se lancer dans des explications inutiles sur ce qu’ils avaient découvert à Nazca. Il lui dit simplement qu’ils étaient sur le chemin du retour puis coupa la communication en précisant qu’il valait mieux cesser d’émettre.

Gladys n’avait pas pris la peine de s’habiller, elle avait attendu, hors cadre, la fin de la transmission. Celle-ci terminée, elle arriva derrière Susan. Plaquant fiévreusement le bassin contre son postérieur, elle l’enlaça langoureusement. Ses mains arpentèrent d’un doigté subtil le recto vallonné de l’Italienne.

— On peut jamais être tranquille, babilla-t-elle en baisouillant la nuque de sa partenaire.

Susan qui appréhendait la réaction de l’asiatique fut agréablement surprise. La crise qu’elle avait piquée hier n’augurait rien de bon. Hors, loin d’être angoissée, presque guillerette, elle semblait surtout dominée par ses pulsions sexuelles. Ce qui n’était pas pour déplaire à ...