1. QUAND LES REVES DEVIENNENT REALITE


    Datte: 22/03/2021, Catégories: Première fois Auteur: razalgull, Source: xHamster

    ... a le regard perdu, les yeux fixes ; le dos courbé, comme lourdement posé sur sa selle ; les mains tenant les rênes sont posées l'une sur l'autre sur le pommeau. Le cheval mène la promenade, à son pas et à sa guise.
    
    « A quoi penses-tu donc ? »
    
    . Je souris en le regardant.
    
    « un kopeck pour tes pensées... »
    
    Vieille plaisanterie entre nous... Qui a le don au bout d'un moment de lui faire reprendre pied dans la réalité.
    
    « hein ? Quoi ? »
    
    « un kopeck pour tes pensées... »
    
    « rien... Rien de particulier... »
    
    Et il me tend la main que je prend. Pendant un moment, nous chevauchons ainsi, cote a cote. Petit a petit, sa main se fait plus molle dans la mienne. Je souris en le regardant qui repart dans son ailleurs.
    
    « mais à quoi peux-tu donc penser ? De toutes manières, tu finiras par me dire. Pas grave... »
    
    . Je laisse partir sa main qui retombe doucement sur sa cuisse.
    
    Nous progressons encore un moment cote à cote. Moi aimante, lui ailleurs.
    
    Une idée.
    
    Je libère mon pied droit de l'étrier, passe ma jambe gauche par dessus l'encolure du cheval, avec une petite contorsion je passe le pied dans l'étrier et je lance ma jambe droite par dessus la croupe de la monture de Chris... Et me retrouve assise contre mon compagnon, mon bas ventre contre le troussequin, sur la couverture roulée attachée à la selle. Sous la surprise et l'ajout de poids, l'a****l fait une petite embardée... aussitôt calmée par une caresse sur la croupe et ...
    ... l'encolure...
    
    J'enroule mes bras autour du torse de Chris, appuie mon corps contre lui, écrasant mes seins contre son dos, pose ma tête contre sa nuque. Une de ses mains tapote les miennes. Je devine qu'il sourit... peut être bien... Sans doute..
    
    « c'est pour être très près et lire dans tes pensées... »
    
    Petit rire.
    
    « ne t'inquiètes donc pas... Il n'y a rien qui soit sans toi... Je t'aime Sylvia... Ne penses-tu donc jamais ? »
    
    « si … beaucoup... »
    
    Sa main par dessus son épaule caresse ma joue.
    
    Je me penche, récupère les rênes de mon cheval, les attache aux fontes et ré-enlace mon petit homme. Sur un claquement de langue le cheval reprend la promenade de son pas lent.
    
    Curieux équipage : une femme aimante collée contre le dos d'un cavalier perdu dans ses pensées... Le tout perché sur un canasson traînant derrière lui un cheval qui met ses sabots dans les pas de son congénère. Oui vraiment, un curieux équipage : Don Quichotte, Rosinante, Sancho Pansa et son âne ne dépareilleraient pas.
    
    La langueur du moment. Le calme et le silence. Le corps détaché de l'esprit. Ballottée par le mouvement du cheval. Je profite de l'odeur, de la respiration, du corps de mon homme que je tiens enlacé contre moi.
    
    Sur le torse de mon amant, mes mains deviennent autonomes. Mes doigts prennent vie, caressant par petits mouvements le tissu de la chemise. Puis trouvent l'ouverture entre deux boutons. Contact avec la peau, cette peau si douce que j'aime caresser. Doigts entreprenants défaisant les ...
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