1. I - Liaisons dangereuses (61)


    Datte: 17/03/2021, Catégories: Hétéro Auteur: flyx13, Source: Xstory

    ... n’est pas ça, l’important c’est qu’on aurait pris cette décision à deux, et peu importe ce qu’on aurait fait, j’aurais été là pour toi, que ce soit le jour de ton accouchement ou bien celui où tu as pris les cachets pour tout arrêter. Au lieu de ça, tu étais seule, seule pour prendre cette décision et en assumer les conséquences, seule à souffrir en silence, je n’étais pas là pour t’aider et te soutenir, et pour ça Jenny, je te jure que je suis vraiment, vraiment désolé. J’aurais dû t’avouer bien avant à quel point tu es importante pour moi.
    
    Jenny a les yeux figés et ne bouge pas, mais je peux voir des larmes perler au coin de ses yeux.
    
    — Tu l’as appelé ? me demande-t-elle en regardant, posé sur la table basse, le papier qu’elle m’avait donné l’autre jour avec le nom et le numéro de son ami.
    
    Je prends le morceau de papier et le regarde en soupirant.
    
    — Non, toujours pas. Et pour tout te dire, je n’ai aucune intention de l’appeler car vois-tu, je me sens bien dans mon boulot et je n’ai pas envie de le perdre ; mais surtout, c’est toi que je ne veux absolument pas perdre.
    
    Cette fois, Jenny tourne son visage vers moi alors que des larmes commencent à descendre le long de ses joues.
    
    — Tu sais Jenny, au rayon des sales garces, les vraies cette fois, Typhaine a beau être en tête de gondole, il n’empêche qu’elle avait peut-être raison quand elle nous avait dit, chez tes parents, qu’on pourrait être le couple parfait tous les deux, à l’apparence soignée et rangée ...
    ... en société et aux mœurs totalement débridées en privé. Je peux pas dire si elle a tort ou raison, mais je pense qu’on serait bête de ne pas essayer ; en tout cas, moi, j’en crève d’envie. Alors, qu’est-ce t’en penses Jen’, on tente le coup ?
    
    Je ne la lâche pas des yeux en me mettant à lui sourire puis, après une poignée de secondes, elle m’arrache le papier de la main et le déchire en le jetant au sol avant de venir m’enjamber et m’enlacer. Elle vient appuyer fortement ses lèvres sur les miennes tout en me serrant tout aussi fort dans ses bras, puis elle finit par relâcher son étreinte et écarte son visage de moi.
    
    Je le prends alors entre mes mains et vais essuyer, à l’aide de mes pouces, les larmes qui coulent sur ses joues. À partir de là, on reste ce qui semble être une éternité à se fixer, le regard plongé l’un dans l’autre ; aucun mot ne sort, ni elle ni moi n’en avons besoin. Jenny n’est pas une adepte des longues tirades enflammées, tout comme moi d’ailleurs, mais à ce moment précis, toutes paroles sont superflues ; il est des sourires plus clairs que des mots, des caresses plus limpides que des phrases et des regards plus percutants que des déclarations entières.
    
    — J’imagine que ça veut dire oui, finis-je par lâcher.
    
    Sans un mot, elle me sourit et hoche la tête positivement.
    
    — Bon. Et maintenant, si on s’occupait de remettre la main sur le plaisir que tu as perdu ?
    
    Elle étire encore un peu plus ses lèvres avant de retirer le t-shirt et de revenir ...
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