Croquer le diable par la queue - Histoires de Sexe

Croquer le diable par la queue

... ailleurs.
— Oui, et… ?
— Comme beaucoup, tu te poses la question de savoir pourquoi, après l’euphorie des débuts, vos relations deviennent plates, monotones et sans grande saveur, n’est-ce pas ?
— Peut-être… mais, soit tu es vraiment le diable et je devrais me méfier de tes conseils, soit tu es un imposteur et tes motivations me semblent plus que suspectes.
— Bon, écoute-moi, je vais te proposer une expérience. D’abord, crois-tu que ta jolie femme te soit parfaitement fidèle ?
— Sincèrement, je le pense vraiment. Mais comme les cocus sont toujours les derniers à le savoir et que je ne me sens pas de taille à jouer avec le diable…
— Ne cherche pas midi à quatorze heures ; je te propose de te rendre compte de la chose par toi-même. Admettons que Laure soit mise par mes soins en situation de te tromper, que je me glisse avec toi pour cela dans la peau d’un quelconque quidam qui aura attiré son attention et que toi, tu puisses être spectateur à travers les yeux de celui-ci durant toute l’expérience, une fois celle-ci lancée…
— Bof, je pense que tout cela ne nous mènera à rien, ça me semble diablement compliqué ! Et puis de toute façon, je ne vois pas Laure succomber facilement… À moins que tu n’utilises des artifices déloyaux.
— N’aie crainte, je serai l’hôte d’un homme de ton âge, d’un homme normal, qui ne sera pas doté d’avantages particuliers, je ne chercherai pas, par exemple, à t’opposer un rival ayant un charme ou des attributs sexuels hors du commun, si tu ...

... veux le savoir.
— Bon… mais encore, il ne faudrait pas que tu abuses d’elle à l’aide de l’alcool, d’une quelconque drogue, de l’hypnose ou de je ne sais quelque autre filouterie.
— Je te rappelle que tu seras spectateur, muet et sans moyen d’intervenir, certes, mais que si je ne respecte pas le jeu, tu le sauras et par là même mon pari sera perdu. Laisse-moi seulement la possibilité de lui offrir quelques coupes de champagne ou quelques verres de vin simplement pour la mettre en condition.

Jean était comme écrasé par la proposition, il aurait dû certainement la rejeter, mais dans sa tête il y avait tous ses doutes, toutes ses interrogations. S’il acceptait le deal, il allait enfin avoir les réponses aux questions qui le rongeaient.

Il allait savoir d’un coup si elle lui était fidèle, si la tiédeur de leurs rapports venait de son fait, si un autre pouvait l’amener aux orgasmes fous dont il rêvait.

Le diable reprit :

— Je te laisse réfléchir jusqu’à demain ; entretemps, essaie de savoir si prochainement ta femme n’aurait pas l’occasion de se rendre à une manifestation ou une soirée quelconque. Il faut que mon intervention reste crédible, tu le comprends ? Allez, à demain matin et bonne nuit.

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Quand Jean quitta la terrasse pour rejoindre son épouse, la vie reprit son cours. Ils se mirent à table. Laure lui apprit, dans le cours de la conversation, que son club de fitness organisait sa fête annuelle le samedi suivant. Elle lui proposa de l’y ...