Un amour de filleule - Histoires de Sexe

Un amour de filleule

... vous n’avez jamais voulu la déflorer. Elle m’a également raconté que, malgré cela, vous lui avez fait connaître bien des plaisirs qu’elle ne soupçonnait même pas.
— Merci… Mais veuillez excuser ma curiosité, vous n’allez pas me dire que vous ne l’aviez jamais touchée jusqu’à ce jour ?

Natacha prend alors la parole.

— Si, bien sûr… mais je me suis souvenue de ce que tu m’avais dit une fois : « Un pucelage, ça s’offre par amour ou par envie ; ça ne se donne pas par défaut et encore moins par dépit. » et, au début, je n’étais pas certaine d’aimer Édouard, même si j’avais très envie de lui…
— Et donc, tu lui as proposé de procéder comme le faisait Florian ?
— Exactement… Et c’est pour cela aussi que je voulais te remercier. Sans toi, jamais je n’aurais osé franchir le pas…

Ils s’embrassent tendrement. Pour un peu, je serais presque ému…

— Dis-moi, Natacha, voudrais-tu aller te rhabiller ? J’aimerais m’entretenir quelques instants en privé avec ton parrain…

Après un dernier baiser, la belle s’en retourne en souriant. Même si je suis infiniment heureux pour eux, je ne sais pas pourquoi, je flaire le mauvais coup.

— Monsieur, je voulais simplement vous dire qu’à la fin du mois prochain, nous ...

... avons l’intention d’annoncer officiellement nos fiançailles.
— Toutes mes félicitations… Natacha est une fille formidable.

Formidable, c’est un euphémisme. Je ne suis même pas certain qu’il sache à quel point elle l’est.

— Et j’aimerais, en plus de la traditionnelle bague, lui offrir un cadeau vraiment personnalisé, d’autant que je vais être obligé de m’absenter pendant un mois.

Il est bien gentil, notre ami, mais je ne vois pas en quoi cela me concerne.

— Et pourquoi me parlez-vous de cela ?
— Parce qu’au Grand Marché, vous le savez mieux que moi, les règles sont les règles et se doivent d’être respectées.
— Oui, et alors ?
— Et alors, je sais que, selon ces règles, vous n’avez pas le droit de refuser cela à votre filleule…
— Mais de refuser quoi, à la fin ?
— D’être la première personne qu’elle achètera au Grand Marché ; cela fait longtemps qu’elle l’attend. Ne faites pas cette tête : il paraît que le collier vous va à ravir…

Et merde… Cette fois, je n’y couperai pas.

Je tiens à saluer, au nom de tous les auteurs, ces travailleurs de l’ombre que sont les correcteurs et sans lesquels la plupart de nos élucubrations ne seraient que des torchons infâmes. Qu’ils soient infiniment remerciés !