Obsession - Histoires de Sexe

Obsession

... ce type est si tristounet que j’ai eu envie de lui parler, c’est tout, voyons. Et puis arrête de me serrer avec tes grosses paluches, je ne suis pas ta chose.

Elvira se dégagea prestement. Elle les laissa tous les deux et retourna danser.

— Votre amie est très belle vous savez, aimez-la tous les jours qui passent. Elle doit être votre trésor, seul et unique.

Eric regarda Balou d’un air interrogateur.

« Ce mec est taré », se dit-il.

— Je ne suis pas fou, jeune homme. Pendant quelques instants, je me suis retrouvé plus jeune de dix ans. Votre amie ressemble tellement à quelqu’un que j’ai follement aimé par le passé.
— OK OK, d’accord, dit Eric en tapant sur l’épaule de Balou. T’as raison, regarde-la danser là-bas. Viens, je t’invite à boire un verre avec nous.

Balou se retrouva assis au milieu d’une bande de joyeux lurons. Alcool et fumette circulaient allègrement au sein du groupe. Elvira était ravie de la présence de Balou, qui lui se sentait un peu comme un extraterrestre parmi cette bande de jeunes. Il apprit qu’Elvira et ses amis se rencontraient presque tous les samedis soirs, cette boîte était devenue leur annexe.

Balou discuta longuement avec Eric, en buvant trop à son goût, cela dit il était ravi de parler. Elvira tenta plusieurs fois de le faire danser, sans succès car Balou détestait se trémousser sur une piste de danse.

La soirée avait été faite de rires, et de discussions à bâtons rompus. Plusieurs fois aussi, les doigts d’Elvira avaient ...

... frôlé ceux de Balou, un sourire commun apparaissait ensuite sur leur visage.

— Merci, je vais arrêter de boire. (Balou posa sa main sur son verre en déclinant l’invitation d’Eric.) Je suis naze, je vais rentrer chez moi.
— Pas déjà, mec, la soirée ne fait que commencer, renchérit le grand blond.
— Faut que j’aille aux toilettes, dit Balou.

Il se leva en tanguant légèrement et, d’une démarche mal assurée, il se dirigea vers l’autre aile de l’établissement.

Quatre heures du matin. Les toilettes dégageaient cette espèce d’odeur âcre mêlant urine et produits désinfectants. Balou s’aspergea le visage d’eau fraîche. Il avait chaud et certainement trop bu. Sa chemise pendouillait lamentablement hors du pantalon.

— Tu sais qu’Eric t’aime bien. Il te trouve un peu taré quand même.

Elvira se tenait derrière lui, elle sortait des toilettes femmes. Balou se retourna. Enfin il la voyait en pleine lumière.

— Ah non, tu ne vas pas recommencer à me regarder avec cet air halluciné !

Elvira se rapprocha de Balou. Elle se mit sur la pointe des pieds et lui déposa un baiser sur la joue.

— Comme ça tu auras un peu de moi avec toi, minauda-t-elle. Tu sais ton histoire m’a touchée et t’as été sympa avec moi.
— Je ne demande pas de pitié, mais c’est vrai que j’ai passé un bon moment avec vous, répondit Balou.

Il repensa à ce baiser. Les lèvres d’Angela sur lui. Il se rappelait les corps à corps torrides du passé, où sueur contre sueur, peau contre peau, imbriqués tous les ...