1. Elle et Elle (3)


    Datte: 24/02/2021, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    Je rejoins Laetitia à côté, pour lui dire que je partais.
    
    Elle était assise sur son lit, les jambes en pagaille, le combiné à l’oreille, l’air soucieux.
    
    « Non écoute, il n’est pas question qu’on parle de ça maintenant », disait-elle, « Tu fais chier. De toute façon je fais ce que je veux ! »
    
    S’apercevant que j’étais dans la pièce, elle me fit signe de m’avancer vers elle, un air de conspiratrice sur le visage. Je me rapprochai, mais pas assez près à son goût. Elle agita l’index pour que je vienne tout près d’elle, et dès que je le fis, elle m’embrassa à nouveau.
    
    Je fus prise de panique : elle n’avait pas raccroché le téléphone.
    
    « Mais non enfin, je suis seule chez moi, qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? » dit-elle à la voix dans le téléphone.
    
    Ça ne pouvait être que son mec. En prononçant ces mots, elle rit silencieusement, faisant de moi le témoin de ce qu’elle estimait visiblement être une bonne blague.
    
    Avant que je puisse émettre une objection, elle me roula à nouveau un patin, et face au délice de sa langue dans ma bouche, je me trouvai, comme auparavant, incapable de résister. Limite sous hypnose.
    
    « Bien sûr que tu es le seul mec dans ma vie. Ecoute, tu deviens pénible avec tes soupçons. »
    
    Désormais, les règles du jeu étaient lancées : dès que son copain lui parlait, elle prenait d’assaut ma bouche, et dès qu’il se taisait, elle poursuivait la conversation, sur un ton aussi détaché que possible. Ça devenait difficile : excitée par nos baisers, ...
    ... Laetitia avait le souffle court, et sa voix menaçait à chaque instant de basculer dans un soupir de plaisir.
    
    « Non, je suis sur le vélo d’appartement. C’est pour ça que je suis essoufflée » dit-elle.
    
    Elle pouffa hors du combiné, avant de me serrer fort contre elle, dans une explosion de joie, laissant ses mains câlines circuler partout sur mon dos, de mes épaules à mes fesses, pendant qu’elle me faisait cadeau d’un nouveau baiser, merveilleux.
    
    Je me mordis la lèvre, mais ça ne suffit pas : je laissai échapper un gémissement. Laetitia ouvrit de grands yeux : ça devenait périlleux, il était temps de mettre fin à ce jeu entre elle, moi, et ce pauvre mec qui ne se doutait de rien. Elle le fit de manière radicale :
    
    « Et puis tu m’ennuies à la fin. Si tu n’as rien de mieux à me dire, ce n’est peut-être pas la peine de me rappeler, OK ? Allez ciao. »
    
    Elle raccrocha.
    
    « C’était ton copain ? », lui demandai-je, faussement naïve.
    
    « Oui » répondit-elle. « Mais ça n’a plus d’importance maintenant. C’est un con. » Elle souriait, et me dévorait des yeux. Il y avait du désir dans ce regard.
    
    « Ecoute, je crois qu’il vaut mieux que je te laisse maintenant… » lui dis-je.
    
    « Non ! », s’écria-t-elle, comme effrayée, « Reste. »
    
    Elle s’approcha à nouveau de moi, les yeux vissés dans mon regard, me poussant vers le salon. Je ne pouvais pas me détacher de son regard. En fait, je ne pouvais plus cesser de regarder son beau visage, son beau corps. Je ne comprenais pas ce qui ...
«123»