Claire, ma coloc (2)
Datte: 22/02/2021,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: Haleen, Source: Xstory
... quoi rouler un joint. Je la regarde faire en silence. Le feu brûle doucement au creux de mes reins. J’ai envie d’elle maintenant, mais ignore comment lui dire. Machinalement, j’ôte mon débardeur mouillé qui tombe au sol, déboutonne mon short que j’ai du mal à enlever, sans la quitter des yeux. Elle ne me regarde pas, occupée qu’elle est à préparer sa tige. Une fois cela fait, sa tête se lève enfin, ses yeux détaillant mon anatomie que j’expose sans honte.
— Tes vraiment bourrée, dis-moi.
Je détecte à sa voix et son regard que ses paroles ne sont là que dans le but de meubler la situation. J’approche alors d’elle et pose mon pied encore chaussé sur le sofa, à côté de son genou en disant :
— Elles sont dures à enlever.
Ces mots suffisent pour que la belle Maghrébine abandonne son joint pour porter ses mains à mon pied qu’elle déchausse sans mal, puis à l’autre, tout cela en prenant soin de ne pas lever les yeux sur mon entrejambe. Je la remercie puis me dirige vers la salle de bain en sentant son regard sur moi, cela en est assez pour me pousser à ne fermer ni la porte de la chambre, ni celle de la salle de bain, priant intérieurement que cela la motive à me rejoindre.
Les minutes s’écoulent avec le jet d’eau tiède qui purifie ma peau de l’odeur d’alcool, emmenant avec elle mes espoirs d’un épilogue joyeux. Je repense à ce que Claire a dit sur le chemin du retour, son envie non cachée de se faire le bourgeois beau-gosse et cela m’attriste plus que ça ne le ...
... devrait. Bien plus. Moi qui comptais profiter de mon indépendance nouvelle pour collectionner les parties de jambes en l’air, me voilà à chouiner pour une fille que je connais à peine, dont je ne connais presque rien si ce n’est l’immense chaleur qu’elle dégage tel un petit soleil aux cheveux bouclés. De petites larmes se mêlent au maquillage qui dégouline de mes yeux et que je n’ai pas la force de chasser alors que je me laisse doucement glisser sur le mur de la douche jusqu’à me retrouver assise, pitoyable petite chose pleurant une histoire qu’elle n’a fait que fantasmer.
Une voix me sort de ma torpeur. Claire se demande comment je vais, si j’ai besoin d’aide. Ma réponse est négative, mais la Kabyle entre tout de même pour voir à travers la vitre embuée l’ampleur de mon mensonge. Ni une ni deux, elle s’empresse d’ouvrir la cabine de douche, m’aide à me redresser puis saisit une serviette de bain qu’elle passe sur mes épaules avant de demander d’une voix trahissant son inquiétude :
— Il s’est passé quelque chose dans ce bar ? Quelqu’un t’as fait du mal ?
Un hochement de tête négatif répond à la place des mots, je sens une vague de soulagement affaisser les épaules de ma prévenante colocataire que je dévisage à présent en silence tandis qu’elle frotte doucement mes jambes mouillées à l’aide d’une seconde serviette. Ma voix brise le silence :
— Il te plaît ce Damian.
L’intonation ne laisse aucun doute sur la nature de ma déclaration. Étonnement, Claire semble gênée ...