1. Une chance de cocu 12 FIN


    Datte: 04/05/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... bouche. Enlève ton masque.
    
    - Viens d'abord en moi. Après le voile.
    
    Elle prend un accent étranger et déforme sa voix. Est-ce une femme que je connais ? L'ex de Charles par exemple que l'ami m'aurait envoyée pour me remercier de m'être effacé en sa faveur? Ils seraient en meilleurs termes depuis le mariage de Violette et de Charles, chacun vit sa vie. Elle me jouerait la comédie déguisée en fatma ? L'hypothèse paraît vraisemblable. Qui mieux que cette Charlène, la secrétaire de l'entreprise, connaissait ma destination et voulait se rendre à Naples le jour où j'y allais?
    
    Une farce de cette fille connue pour être facile ne surprendrait personne. La décevoir pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur mon travail et mon salaire. Qu'elle se rassure, je ne vais pas la louper; je vais lui en mettre plein le ventre, la satisfaire à l'aller et au retour, et après, la bourrer avec ferveur et gagner ses faveurs définitivement. Mais je fais semblant de ne pas connaître l'identité qu'elle a si fermement défendue. Je sais aussi jouer la comédie.
    
    Me voici accroupi entre les jambes écartées. Je m'allonge sur le corps qui m'attend, sur le doux coussin d'une poitrine moelleuse. Une main dirige mon vit, le place. Le ventre monte à ma rencontre. Je m'enfonce en milieu humide, lubrifié au cours des préliminaires. L'accouplement est réalisé, je bute au fond du vagin accueillant, j'entame le va et vient d'usage, sous moi la ...
    ... réponse est immédiate. Elle me serre comme dans un étau, cale ses talons sur mes reins et prononce d'une voix tremblante :
    
    - Le voile
    
    C'est l'instant de la confirmation. Je vais confondre cette secrétaire si hardie, quoique j'aie un doute soudain. La voix... je connais cette voix. J'immobilise mon bassin, bien enfoncé dans la diablesse qui s'accroche à moi comme une désespérée qui craint la noyade et je tends les mains, saisis le fameux voile. Il fait trop noir. J'allume le plafonnier. Dans la lueur faible je reconnais... Elodie. Ses bras et ses jambes m'enlacent et me retiennent:
    
    - Pardon mon amour. Non ne te retire pas. Je t'aime tellement. Reste en moi, tu y es. Pardon d'avoir rusé pour t'aimer. Pardon de t'avoir trompé avec Boubou. Une fois. Depuis je t'ai attendu. Non, reste. Oui embrasse-moi. Je te veux. Violette m'a renseignée et m'a conseillée d'essayer ce tour. Je te veux. Allez, aime-moi encore. Viens, viens, viens, oh oui; mon amour, tout fort. Oui, comme ça... Tu te souviens... comme on s'aimait... Oui, bouge doucement.
    
    C'est ainsi que nous avons commencé une seconde vie à deux par un voyage de noces improvisé à Naples. Elodie n'a jamais évoqué mes rencontres faites dans l'intervalle sur les routes d'Europe, je n'ai plus fait allusion à un amant. Ce qui compte c'est d'être deux unis pour la vie. Si Elodie le veut, je le veux également. Et tant pis pour ceux qui ne pardonnent pas au nom de l'amour. 
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