1. Rendez-vous à la bibliothèque


    Datte: 20/02/2021, Catégories: fh, asie, extracon, fête, pénétratio, mélo, amiamour, occasion, Auteur: Shiva__, Source: Revebebe

    ... En même temps, ce n’est qu’une nuit. Laisse-toi aller, soit heureuse. Moi, je veux que tu sois heureuse. Regarde-moi : j’étais comme toi. Je me suis mariée, j’ai eu deux enfants. Et finalement quoi ? Un pervers, un divorce et des enfants ingrats. Moi je te dis : ça ne vaut pas la peine. Profite !
    — J’ai compris. Bon, je vais vous laisser. Je préfère partir maintenant. Je voudrais rentrer dormir, j’en ai besoin.
    
    J’ai récupéré mes affaires, et j’ai pris le RER pour rentrer chez moi. Je n’ai pas croisé Kailash, ce qui était plus simple pour moi. Le rendez-vous était pris pour lundi. Il m’a envoyé un sms, dans la journée, pour s’assurer que j’avais pu me reposer, espérant que j’avais apprécié le moment que nous avions passé et confirmer notre rendez-vous.
    
    — J’espère que vous avez eu une bonne nuit. J’espère être mieux la prochaine fois. Ayez une bonne journée. À demain, mon amie.
    
    Il faisait des efforts en français et se débrouillait bien, malgré les maladresses. J’avais très envie de le revoir.
    
    oooOOooo
    
    Je reprends l’embranchement pour récupérer l’autoroute. Le trafic est toujours aussi dense. Je n’ai pas reçu de réponse à mon sms. Sûrement qu’il limite le recours à son téléphone pour ne pas déranger le silence ambiant ; peut-être même qu’il l’a éteint.
    
    Je prends mon mal en patience… sur une musique punchy pour rendre l’attente plus agréable.
    
    10 heures 30, j’arrive enfin. Je tourne encore quelques minutes pour trouver une place et me garer. Pas de ...
    ... précipitation. Je suis en retard, ça ne changera rien, sinon à me faire gagner deux minutes ; et peut-être même, avec la chance que j’ai aujourd’hui, une entorse.
    
    Je rentre dans la bibliothèque. J’avais oublié ce que c’était. L’odeur du bois, les colonnes sculptés, les plafonds dominants, les rayons de livres qui se perdent dans la perspective de la profondeur de cette pièce immense. Je n’ai plus guère de raison d’y aller maintenant. Ma vie d’étudiante est bien loin ; les après-midi que je passais à mes recherches et lectures aussi. Je ne lis plus, et quand je lis, ce sont toujours des livres que j’achète.
    
    J’adore cette ambiance. Quelques années auparavant, j’y passais des heures, sans les voir s’écouler. Méditant, écrivant, lisant. Les craquements du parquet et les chuchotements pour seules musiques, avec parfois celle qui s’échappait discrètement des écouteurs de mes voisins, ou certains rires nerveux rappelés à l’ordre par la bibliothécaire. Finalement, les bibliothèques se ressemblent toutes.
    
    Je cherche Kailash du regard… il n’est pas là, semble-t-il. J’essaie de le joindre au téléphone, sans succès.
    
    Je m’installe donc sur le rebord d’une des grandes fenêtres avec vitraux, pour lire la BD que j’ai choisie : c’est le meilleur compromis. C’est vite lu et ça ne nécessite aucune réflexion.
    
    Quarante-cinq minutes se sont écoulées, Kailash n’est toujours pas là. Je m’inquiète sérieusement, d’autant que je n’arrive pas à le joindre. Mon téléphone sonne, c’est Satya paniquée ...
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