1. Rendez-vous à la bibliothèque


    Datte: 20/02/2021, Catégories: fh, asie, extracon, fête, pénétratio, mélo, amiamour, occasion, Auteur: Shiva__, Source: Revebebe

    ... attention, et sa grande concentration à décortiquer mon anglais, comme je le faisais pour comprendre son français. J’ai d’ailleurs réalisé que mon anglais n’était pas si médiocre. L’essentiel étant que nous nous comprenions. Il a conclu :
    
    — Faites ce que vous voulez, avec qui vous voulez, avec ce que vous avez et où vous êtes. Fixez-vous une cible, et ne la perdez pas de vue. C’est cela qui est le plus important.
    
    Ses paroles étaient bienveillantes, son regard doux. J’ai alors saisi ce que Satya voulait dire en allant se coucher. J’étais troublée et désappointée. Il m’a touchée par sa considération, au regard de mes problèmes, qui n’en étaient pas vraiment finalement, comparés à ceux qu’il avait vécu et aux difficultés qui l’attendaient dans sa nouvelle vie.
    
    Nouveau silence. Pesant. Gênant. Il était temps pour moi de prendre congé.
    
    Deux heures s’étaient écoulées. Je ne sentais plus la fatigue, mais il fallait que je dorme, car le dimanche ne suffirait pas à ce que je récupère de cette nuit blanche. Je décide d’aller prendre une douche, avant de me coucher. Je me lève, lui aussi.
    
    Quelle idée j’ai eu d’aller le voir une dernière fois, vêtue d’une simple serviette éponge pour lui souhaiter « bonne nuit », tandis qu’il préparait alors son couchage pour la nuit, dépliant le BZ, s’apprêtant à se déshabiller. Il se redresse surpris :
    
    — Oh. Thank you. Bonne nuit. Have a good night.
    — Merci.
    
    Il semblait perplexe. Je restais figée là, comme paralysée. C’est à ...
    ... ce moment-là qu’il s’est dirigé vers moi. Quel message lui avais-je adressé ? Soudain je culpabilisais. Pourquoi étais-je si peu raisonnable ? J’ai tenté de me ressaisir et de partir, avant de donner une suite à ce qui devenait évident. Il a été plus rapide que moi :
    
    — Come on.
    — I can’t.
    
    C’est à cet instant là qu’il m’a embrassée.
    
    — Please come on.
    — I can’t (mais je pensais : « j’aimerais tant ! »)
    — Ok (mais il m’embrasse à nouveau).
    
    Alors qu’au premier baiser, je m’étais retirée. Le second, je l’avais laissé durer. Au troisième, je me suis abandonnée.
    
    Mon vocabulaire est réduit dans la langue de Shakespeare, surtout quand je suis prise au dépourvu. Il avait pris ma main, et m’entraînait avec lui dans la pièce et repoussa la porte derrière moi. J’étais paralysée, restée sans voix. Je sentais combien il tenait à ce que je reste avec lui, dans sa façon de prendre ma bouche, de serrer ma main, d’étreindre mon corps.
    
    Peu m’importait ses motivations. Il me désirait vraiment. C’était d’autant plus troublant que j’avais perdu cela avec Séb. Nos ébats étant réduits à une routine mécanique, une partie de jambes en l’air, un acquit ; pour l’hygiène aussi peut-être…
    
    Il s’est déshabillé. Ma serviette glissa sur la moquette. J’étais silencieuse, le laissant diriger les opérations. Il était tendre.
    
    J’ai cédé, parce que je fondais littéralement. Je me sentais molle, j’avais chaud, la tête lourde, des acouphènes dans les oreilles, des fourmillements dans le ...
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