Mad (12)
Datte: 12/02/2021,
Catégories:
Trash,
Auteur: Nkari, Source: Xstory
... parler.
À son réveil, Hermann est attaché sur une chaise, dans sa chambre. Son crâne lui provoque des élancements douloureux. Pour le moment, ses yeux voient trouble. Il distingue deux silhouettes devant lui. Que... Les événements lui reviennent en tête : le retour de Mad, la pipe, et le coup derrière la tête.
— Tu n’as pas changé, lui fait la voix de Mad. Toujours le même fumier qui profite de la faiblesse de sa fille.
— Mais qu’est-ce que tu racontes ?
— Tu m’as terrorisée pendant des années, mais malgré, tout je t’aimais. J’étais prête à tout pour que tu m’aimes, papa, mais tu n’en avais rien à faire. Tu n’as fait que te servir de moi pour te défouler.
— Des reproches, des reproches... Tu n’as que ça à la bouche, petite ingrate, après tout ce que j’ai fait pour toi !
— Vous l’avez frappée et vous avez abusé d’elle ! hurle Aymeric. Vous n’en aviez aucun droit !
— Abusé d’elle ? Non, mais, tu plaisantes, mon garçon. Je ne sais pas ce qu’elle t’a raconté, mais je peux t’assurer qu’elle a toujours été consentante et qu’elle adorait que je m’occupe d’elle.
— C’est faux ! pleure Mad. Si je le faisais, c’était pour toi, pas pour moi.
— Tu ne vas pas me faire croire que tu n’as jamais aimé ça...
— Je... Non, je...
Elle ne trouve plus ses mots.
— Mad, je t’ai vue grandir ; je te connais mieux que toi tu te connais. Je sais ce qui était bon pour toi et pour ton éducation.
— Non, non : tu ne pensais qu’à toi, à ton plaisir égoïste. Tu as été ...
... un vrai monstre avec moi. J’avais besoin d’un père et je n’ai eu qu’un tyran.
— Putain, Madeline, arrête de jouer la victime à la fin ! s’énerve-t-il. Arrête de te croire au centre du monde, de t’imaginer avoir connu toutes les souffrances. Moi, j’ai souffert aussi. J’avais une femme aimante et magnifique, j’avais un boulot de rêve et bien payé, et toi tu es arrivée et j’ai tout perdu. D’abord ma femme. Quand tu es née, elle n’avait plus d’yeux que pour toi. C’est à peine si je pouvais l’approcher. Même sur son lit de mort, quand la dernière étincelle de vie était en train de s’éteindre, c’est toi qu’elle appelait. Pas moi, son époux qui l’avait chérie et qui avait pris soin d’elle toutes ces années, mais toi, son garnement qui nous a causé que des soucis. Tu m’as pris ma femme, et après ça, tu as continué à en faire qu’à ta tête, à me faire chier. Ça ne t’a pas suffi de me prendre ma femme ; non, il a fallu que tu me brises les couilles jusqu’à ce que je perde mon boulot ! J’ai même dû changer de nom à cause de tes conneries !
Madeline est abasourdie, choquée, hachée ! Elle a le souffle coupé par cette révélation. Elle qui croyait que son père l’avait au moins aimée au début, tout était faux. Il l’avait toujours détestée. C’en est trop pour elle. Les larmes aux yeux, elle sort de la chambre en courant. Aymeric, tout aussi choqué qu’elle, est incapable de bouger, de réagir.
— Hé, toi ! lui lance Hermann. Je ne sais pas ce qu’elle t’a raconté, mais tu ne dois pas en ...