1. La chaleur du métal (1)


    Datte: 08/02/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Clelon, Source: Xstory

    Aujourd’hui, j’ai pu m’exposer à la chaleur du soleil pendant quelques minutes.
    
    J’avais complètement oublié cette sensation. Bien sûr, ces rayons qui réchauffent mon cœur embrasent également les cicatrices qui parcourent mon corps d’une douleur vive. Elle ne me dérange pas en elle-même ; simplement, elle m’empêche d’apprécier ce moment de béatitude intense duquel toute souffrance devrait être exclue. Ou peut-être bien, est-ce mon esprit malade qui ne peut plus concevoir la notion de plaisir sans y associer la douleur... Allez savoir.
    
    Bientôt, elle remuera, légèrement, mais fermement, la chaîne qui ne quitte jamais ses doigts, et je sentirai le métal tiède contre mon cou qui m’entraînera vers elle, vers l’obscurité. Nous descendrons tous deux les escaliers vers sa cave aménagée, et selon son humeur, il risque de s’y produire plusieurs choses.
    
    Peut-être qu’elle sera enjouée, joviale, heureuse de voir que mon conditionnement porte ses fruits, et que je n’ai même pas tenté de m’enfuir une fois au grand jour. Alors, elle s’allongera lascivement sur son vieux canapé et me laissera la déshabiller, tout doucement, en parsemant sa peau de baisers timides. Elle me fera un peu de mal, bien entendu, puisque c’est sa seule manière de prendre du plaisir désormais. Et moi, trop content de pouvoir m’en tirer avec quelques morsures dans le cou, quelques griffures dans le dos, et quelques bleus sur le visage, je me blottirai contre elle en respirant son odeur boisée et lui ferai ...
    ... l’amour, aussi longtemps qu’elle le désirera. De toute façon, je ne saurai jouir sans qu’elle me violente un minimum.
    
    Dès que sa respiration commencera à s’accélérer au rythme de mes coups de reins, dès que sa main cessera de me pincer pour agripper l’arrière de ma tête, je saurai qu’il est temps de l’embrasser, de mêler ma langue à la sienne et d’enfoncer mon sexe toujours plus profondément en elle. Lorsqu’elle aura joui, toute serrée contre moi, sa main tenant la chaîne m’attirant toujours plus contre ses lèvres, m’étouffant presque au passage, j’aurai, moi aussi, le droit de jouir. Et alors, nous resterons allongés l’un sur l’autre quelques instants, puis elle attachera la chaîne au crochet sur le mur au fond de la pièce, elle pensera à me donner à boire et à manger en récompense, et elle s’en ira faire je ne sais quoi, ce que font les gens qui ne sont pas que des instruments entre les mains d’un autre.
    
    Peut-être aussi qu’elle se sentira, joueuse et coquine ; et elle trouvera quelque chose à me reprocher, afin de me punir ; je lui aurai probablement adressé un regard inconvenant, ou je me serai déplacé trop lentement. Alors, mes quatre membres seront attachés aux crochets du mur du fond, tendus, afin de laisser mon torse, mon ventre et mon sexe complètement vulnérables. Puis, elle laissera tomber la chaîne, sortira cette pièce d’une monnaie qui n’a plus aucune valeur à mes yeux, et un petit sablier qui doit venir d’un jeu auquel j’avais l’habitude de jouer. Régulièrement, ...
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