1. Police polissonne (44)


    Datte: 08/02/2021, Catégories: Divers, Auteur: Pikatchu, Source: Xstory

    ... sérieux ! Nous allons contourner la clairière par la droite et nous rapprocher le plus possible de la maisonnette. Vous allez rester en couverture, garder mon sac, car je vais essayer de pénétrer à l’intérieure de cette espèce de maison où se trouve l’otage. Si je suis découverte, vous faites diversion ; si on me tire dessus ; vous ripostez, c’est clair ?
    
    — Mais tu es folle de te jeter dans la gueule du loup, répond Olivier.
    
    — On n’a pas le choix, il faut créer la surprise. Je serais plus discrète seule que si nous y allons tous. Je suis certaine que c’est la meilleure solution, et pour plus de mobilité, j’airai avec le PA et le couteau. Une fois à l’intérieur j’espère pouvoir maîtriser la situation.
    
    — Mouais, c’est bien ce qu’a dit Olivier : tu es complètement barrée. Tu ne sais même pas ce qu’il y a derrière la porte. Moi je ne suis pas d’accord de te laisser y aller seule, qu’est-ce que vous en pensez les gars, interroge Myriam.
    
    — Elle a raison, j’irai avec toi pour assurer ta protection.
    
    — Bon OK, mais de loin, car, si ça tourne mal ; on ne va pas prendre le risque de perdre deux éléments.
    
    — Oui, c’est vrai, reprend Myriam. Alors il va avec toi.
    
    — Ça marche, dernière chose : si au bout d’une heure, je ne suis pas ressortie ; vous intervenez, vu ? Et en attendant que la nuit tombe, on mange, on se repose et surtout ; on se concentre.
    
    Pour éviter la propagation des odeurs, ils décident de manger froid et dans le silence le plus total pour ne pas ...
    ... se faire repérer. Pendant que les uns mangent, les autres observent tout ce qui se passe au niveau de l’objectif. Sonia constate une activité entre les gardes et la maison ; elle en déduit que pour eux c’est aussi l’heure du casse-croûte. Elle sent en elle des montées d’adrénaline qui vont jusqu’à lui chatouiller la minette.
    
    Dans la clarté de la lune, ils distinguent la présence des gardes postés sur une sorte de perron. L’ordre est donné aux drones de se tenir prêts et au premier de décoller ; Sonia donne le top départ de l’action. Discrètement, elle et Olivier se rapprochent de la maisonnette ; une fois arrivés à une vingtaine de mètres de l’objectif, Olivier la laisse partir devant. Plus elle se rapproche du but et plus l’adrénaline augmente, cette sensation elle la connaît bien et aime la ressentir ; c’est comme si elle avait avalé une substance dopante ; elle se sent forte, presque invincible. Alors elle progresse, elle est à trois mètres de la porte ; masquée par l’angle du bâtiment, elle observe les gardes qui restent totalement immobiles ; à croire que ce sont des statues de cire. Discrètement elle grimpe une à une les cinq marches que l’humidité empêche de grincer. Arrivée en haut, elle retient son souffle et à pas de loup, s’approche de la porte, empoigne la clenche, pousse la porte et se faufile à l’intérieur ; quand elle se sent happée par quelque chose ; puis plus rien ; le noir complet.
    
    Dehors le reste de l’équipe est aux aguets, prête à intervenir ; tous ...
«1...345...»