Broken Wings
Datte: 08/02/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
profélève,
école,
amour,
fsoumise,
noculotte,
BDSM / Fétichisme
Oral
pénétratio,
fsodo,
jeu,
attache,
nostalgie,
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
Ah ce Michel ! Dans la galaxie des profs, c’est un extra-terrestre. Déjà, quand tu le vois arriver dans sa Fiat antédiluvienne, tu te demandes s’il vit vraiment dans le même monde que nous.
D’accord, il approche de la cinquantaine, il est donc peut-être amoureux de ce que l’on appelle quelquefois lesYoungtimers, mais sa voiture ressemble plus à une poubelle qu’à une de ces anciennes merveilleusement restaurées. Certes, il est toujours impeccable dans l’un de ses éternels costumes italiens, mais tout de même.
Et dans tous les cas, c’est quand il commence à te faire cours que cela se gâte, si tu n’es pas au courant du phénomène…
Je m’explique : quand un enseignant ordinaire te fait cours pendant, par exemple, deux heures, tu apprends un tas de trucs plus ou moins intéressants, – paraît que tu es là pour ça – pendant le temps imparti, et basta. Mais quand tu es avec Michel pendant le même temps, il faut pas être surpris d’avoir une bonne heure trois quart de baratin sans réel intérêt, ponctuées de digressions sans queue ni tête et qui n’intéressent personne, jusqu’à ce que… Comme ça, sans prévenir, une petite lueur s’allume dans son regard.
Et, croyez-moi, ce moment-là, il ne faut pas le rater…
Là, pendant cinq ou dix minutes, rarement plus, le voilà parti dans son monde et c’est là qu’il faut absolument accrocher les wagons. Pendant ce court laps de temps, tu vas en apprendre bien plus que l’autre prof ne t’en aurait appris pendant ces fameuses deux heures ! Du ...
... pointu, du très pointu même, du concret, du sérieux, du confidentiel parfois, des combines incroyables et inconnues du grand public, tout y passe en un temps record. Que ce soit en éco-droit, en gestion, en mercatique, en informatique ou même en langues, quand il est touché par la grâce, ce type est un phénomène.
Du coup, ses cours sont toujours pleins, même s’il y règne généralement une ambiance quelque peu particulière, une sorte d’aussi silencieuse que sereine et joyeuse anarchie. Untel lit un roman ou un journal financier, l’autre repasse son anglais ou fait des mots croisés, un troisième est en train de faire ses maths ou dieu sait quoi, un quatrième joue distraitement avec son téléphone tandis qu’un autre est plongé dans sa console de jeu, mais tout le monde est en réalité aux aguets et écoute le cours d’une oreille bien moins distraite qu’il n’y paraît. En fait, ce serait sans doute la fête du slip – un bordel sans nom si vous ne connaissez pas l’expression – si nous n’étions pas dans un cours réservé aux adultes… D’ailleurs, du haut de mes trente-et-un ans, je ne suis même pas la plus vieille de la classe.
En attendant, tout le monde attend sagement et en s’occupant comme il le peut l’instant crucial, le moment qu’il ne faut absolument pas rater…
Et quasiment à chaque fois, au bout d’un moment plus ou moins long, le miracle se produit et cette classe que l’on pourrait penser plus que dissipée se met soudain, dans un silence de cathédrale, à noter, noter et ...