Il ne faut pas s'arrêter aux apparences - Histoires de Sexe

Il ne faut pas s'arrêter aux apparences

... de cette part de mon couple qui ne me satisfait pas totalement.

Un soir, alors qu’il me gonflait avec sa dernière conquête, je l’ai un peu rembarré.

— Paul, arrête avec les histoires sur tes conquêtes. À t’entendre, toutes les femmes peuvent être séduites. Les jeunes, les vieilles, les célibataires, les mariées. Personne ne peut croire cela !
— Oh ! je ne dis pas que 100 % soient accessibles, mais une bonne fraction ; et pour répondre à ta question, les femmes mariées surtout. Souvent, elles ne trouvent pas le plaisir avec leur mari, alors elles cherchent ailleurs. Ce sont les plus chaudes, celles que je préfère car elles n’ont peur de rien et ont de l’expérience. De vraies s…

Mais il voit que son discours me touche et comprend que j’ai pris pour moi ce qu’il affirme. Il se rend compte de son erreur et a peur de m’avoir froissé.

— Philippe, ne prends pas cela pour toi. Je ne doute pas que tu sois un bon mari et un bon amant. D’ailleurs, ta femme ne te trompe pas…
— Ce n’est rien, Paul.

Mais il faut tout de même que j’ajoute, comme si je devais me rassurer moi-même :

— Oui, les femmes que j’ai connues ont eu du plaisir, et je reçois même des remerciements sur mes préliminaires. Je suis sûr que Dominique m’est fidèle.

Et j’ajoute, dans une sorte de pensée inavouée :

— D’ailleurs, des fois je le regrette, et je me prends à rêver qu’un amant de passage lui révèle ces plaisirs secrets qu’elle me refuse.

Paul fait comme s’il n’avait pas entendu.

— Tu ...

... vois, ce n’est pas ta faute. Ton épouse est comme cela, c’est tout.

La liaison coupée, je ne peux pas m’empêcher de penser à ce sacré Paul et ses certitudes. Il a de la chance. Pour lui, tout est simple.

Mais une idée fait son chemin.

La liaison suivante, j’attaque bille en tête.

— Paul, j’ai bien réfléchi. Je veux que tu essaies de séduire Dominique.
— Mais tu es malade ! Où as-tu été chercher une idée pareille ?
— Notre conversation de la dernière fois. Il faut que j’essaie. Je ne pense pas que tu réussirais ; mais si c’était le cas, tu serais bien placé, avec ton expérience, pour rendre mon cocufiage profitable. On peut lire partout que les femmes peuvent accorder des choses à leurs amants qu’elles refusent à leur mari. Alors ?
— Je confirme : tu es malade. Je ne mange pas de ce pain-là. Je ne séduis pas les femmes de mes amis. Même moi, j’ai des principes. En plus, vous habitez à 900 bornes. C’est non.

Et il coupe la liaison. Mais quelques heures plus tard, j’ai un message comme quoi il s’excuse d’avoir été grossier en arrêtant sans prévenir, mais il confirme tout de même son refus.

C’est dingue, mais son refus me motive alors que ma proposition n’était pas si forte au moment où je l’ai faite. D’une certaine façon, je suis vexé.

Alors, au lieu de le rappeler, chaque jour je lui envoie une photo de Dominique. J’en ai des tonnes. La dernière est une prise que j’ai faite en cachette alors qu’elle se faisait bronzer, seins nus dans notre jardin. Voilà ...