1. Mousson


    Datte: 31/01/2021, Catégories: fh, asie, amour, volupté, Auteur: Mahuf, Source: Revebebe

    Etait-ce il y a longtemps ? Etait-ce il y a peu ? Je ne le sais.
    
    Je ne m’évertuerai pas à les décrire précisément, disons simplement qu’ils sont beaux, peut-être pas chacun de leur côté, mais plutôt dans leur façon d’être ensemble, elle et lui.
    
    Ils ont passé une agréable soirée, d’abord dans un restaurant de la côte, puis sur la piste de danse, au son des saxos et des trombones, aux accents jazzy démodés mais si entraînants. Ils sont maintenant sur la route du retour, assis sagement à l’arrière du taxi, chacun de son côté, ne s’effleurant que du bout des doigts. Ils arborent un sourire chargé de mélancolie, et peut-être aussi d’une légère pointe d’appréhension. Il porte un pantalon et une chemise légère, elle une robe d’été, vêtements classiques dans ces contrées chaudes et humides. Arrivés à destination, il remercie le conducteur dans une de ces langues chantantes d’Extrême-Orient, avant de se tourner vers elle. Les mains se trouvent, puis les yeux… longuement.
    
    Il pleut.
    
    Ils se précipitent vers la maison, et trouvent abri sous les toits avantageusement avancés de ces pays habitués à la mousson. La pluie ici tombe droite, sans discontinuer, pendant des heures. Ils laissent leurs chaussures à l’abri sous le porche avant de pénétrer dans l’appartement. L’unique pièce est sombre en cette heure tardive, toute de bois. Quelques meubles, un lit, et un peu à l’écart, une baignoire. Le tour est vite fait. On entend le bruit de la pluie légèrement atténué filtrer à ...
    ... travers les portes-fenêtres en bois ajourées. Pendant qu’elle découvre la pièce, il allume quelques bougies pour éclairer la scène, jusqu’alors simplement baignée de la lueur blafarde de la lune à travers les volets. Il fait aussi brûler de l’encens dont il apprécie l’odeur âcre et sucrée.
    
    Il la rejoint. De nouveau, les mains se joignent, les yeux se trouvent… et cela dure quelques instants, sans qu’aucun mot ne soit prononcé.
    
    C’est elle qui brise l’attente, s’approchant un peu plus près, se collant presque à lui pour déposer un tendre baiser sur sa joue. Puis les lèvres se cherchent, sans se trouver d’abord, et finalement s’effleurent dans un contact électrique. Elle frissonne. Leurs lèvres enfin se soudent en un baiser chaste qui semble ne pas devoir s’arrêter. Instant magique et précieux. Puis, doucement, leurs langues s’enhardissent et partent à l’assaut de la bouche de l’autre, se rencontrent, se caressent, se titillent… Ils sont blottis dans les bras l’un de l’autre.
    
    Insensiblement, commencent les caresses, électrisantes bien que prudes, à travers les vêtements, sans que leurs bouches ne se détachent l’une de l’autre. Une bretelle de sa robe glisse sur son épaule, juste avant que l’autre ne fasse de même et que la robe tombe dans un doux bruissement, dévoilant lentement le corps de la jeune femme. Elle n’est maintenant plus habillée que de ses sous-vêtements qui mettent en valeur son corps menu. Elle lui défait alors les boutons de sa chemise, un à un, sans se ...
«123»