Police polissonne (50)
Datte: 29/01/2021,
Catégories:
Divers,
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... filmer dans la pénombre ; elle récupère l’argent et dit au jeune homme :
— Allez ! On bouge, balance ta merde et garde le fric ; tu viens avec moi. OK ?
— Oui Madame. Qu’est-ce qu’on va faire ? J’ai peur, ils vont me tuer.
— Mais non, rassure-toi ; ils ne te feront rien tant que je suis là.
Le temps qu’il vide les poches de l’homme, Sonia sort tranquillement, inspecte les environs et repère deux hommes qui viennent vers eux ; elle les soupçonne d’être les chefs, alors elle s’adresse au jeune homme.
— C’est bon ?
— Oui...
— Alors tu sors tranquillement, tu me donnes la main comme si l’on était ensemble. On passe derrière le bâtiment et après, on court jusqu’à ma voiture; tu me suis.
Le jeune homme s’approche de l’embrasure de la porte, elle lui prend la main et l’entraîne. Elle se met à courir :
— Vite ! dit-elle en tirant l’homme.
Il semble s’essouffler rapidement, alors qu’ils s’approchent de sa voiture, elle actionne la télécommande, les portières se déverrouillent.
— Monte ! lui ordonne-t-elle.
Elle le pousse à l’intérieur de sa voiture, puis elle en fait le tour, et saute à la place-conducteur.
— Planque-toi; plie-toi en deux jusqu’à ce que je te dise de te relever ; il ne faut pas qu’on puisse te voir.
L’homme se plie en deux et place sa tête sous le tableau de bord. Sonia démarre doucement pour ne pas éveiller de soupçons et sort assez rapidement de la cité. Elle prend la direction du port et dit au jeune homme de se relever. ...
... Quand il sort la tête, tremblant comme une feuille, son visage blêmit.
— C’est bon, tu peux respirer maintenant ; eh ! Dis donc ! J’ai constaté que tu n’es pas vraiment sportif ! Allez, détends-toi, ça va aller ; c’est quoi ton nom ?
— Julien...
— Moi, c’est Sonia, enchanté.
— Dites, vous êtes de la police ; et vous m’emmenez où ?
— Ah, tu as vu le gyrophare, eh bien oui, je suis flic ; pourquoi ? Ca te pose un problème ? Je t’emmène au commissariat, je vais te poser quelques questions et après je te libère.
— Non, laissez-moi partir, je ne veux pas aller chez les flics.
— Mais pourquoi ? Je ne te veux pas de mal; juste te poser quelques questions, c’est tout.
— Madame..., je n’ai pas de papiers. Je ne veux pas aller en prison, et de toute façon, ma vie est foutue ; alors, laissez-moi là...Je vais retourner à la cité.
— Mais tu es malade, s’ils te chopent; t’es mort, mec.
— Vous avez raison, c’est le mieux...
— Non, mais ça n’va pas ! Tu m’appelles au secours et maintenant tu veux te faire flinguer ! Il y a un truc qui ne tourne pas rond chez toi. Alors, écoute-moi bien, on va au poste, on parle, et après on verra.
— Non...
— Il n’y a pas de non, c’est un ordre ; point final.
L’homme tremble comme une feuille, il transpire tellement que sa chemise à fleurs en est toute trempée. Sonia a diminué l’allure et roule tranquillement tout en réfléchissant, devant le désarroi de cet homme, elle ne peut pas l’emmener au commissariat, car il ...